La problématique du développement de l'innovation technologique au sein des petites et moyennes entreprises (PME) sera débattue lors d'un séminaire national prévu pour le 9 juin prochain. L'objectif attendu de cette rencontre est de dynamiser l'innovation technologique dans les PME qui, en raison de l'insuffisance de leurs moyens humains et matériels, ne parviennent pas encore à intégrer suffisamment les programmes d'innovation et de recherche technologique dans leurs activités. Ce séminaire, auquel prendront part divers organismes (Angem, Cnac, Ansej, Inapi, Ianor, laboratoires de recherches, etc.) et chefs d'entreprises, vise justement la mise en relation des PME avec les universités et la définition des besoins techniques de ces entreprises dans le domaine du process de production. Il consiste également à renforcer le partenariat entre les chercheurs universitaires et le monde des PME en vue de promouvoir la recherche scientifique, l'innovation et le développement technologique qui représentent des voies incontournables dans l'amélioration de la compétitivité des entreprises. Cette stratégie, qui vient en appoint au programme national de mise à niveau des entreprises en cours d'exécution, permettra « la prise en charge des préoccupations des PME dans l'effort de recherche scientifique et le développement technologique », « la promotion des mécanismes les plus appropriés de valorisation des travaux de recherche scientifique » et « la mise en place d'incubateurs et de pépinières d'entreprises, et la création de pôles technologiques et d'excellence ». Les participants saisiront certainement cette opportunité pour évaluer les rapports entre les PME et les universités, et par là aborder la question de l'intégration économique à travers l'examen des échanges de prestations de service entre les secteurs d'activités. L'expérience du complexe sidérurgique d'El Hadjar, avant l'avènement des firmes multinationales ISPAT, Mittal Steel et Arcelor Mittal, a montré durant les années 1980 que l'innovation technologique est possible. En effet, des équipes de sidérurgistes avaient réussi à modifier, voire fabriquer avec des moyens locaux, ceux de l'usine des pièces de rechange, qui n'ont rien à envier à celles importées. Ces équipements ont permis de maintenir en état de fonctionnement certains ateliers de production dans un contexte où il était difficile de s'approvisionner du marché extérieur en pièces de rechange pour diverses raisons. Il va sans dire que les réserves de productivité et d'innovation technologique existent, mais l'environnement fait grandement défaut. Comment organiser et canaliser les énergies créatrices pour en faire une source de richesse et un tremplin pour la construction d'une économie forte et intégrée ? Il s'agit d'une question qui doit mériter tout l'intérêt voulu dans ce forum si l'on veut donner un contenu concret aux investissements publics et privés, consentis dans le secteur industriel notamment. L'innovation technologique exige, dit-on, la réunion de plusieurs facteurs, dont en premier lieu la motivation des chercheurs et l'existence de conditions de travail adéquates.