La problématique de la mise en relation entre les petites et moyennes entreprises (PME) et l'université a été débattue, avant-hier, à l'occasion d'un forum régional tenu sous le signe de l'innovation technologique. Les dysfonctionnements de l'économie et la désarticulation entre ses différents secteurs sont tels que les rapports entre l'université et les entreprises exigent, aujourd'hui plus que jamais, une considération accrue imposée par la mondialisation et son corollaire, le libéralisme. C'est dire la nécessité d'examiner en profondeur les mécanismes adéquats pour aider les PME à s'intégrer dans la voie de la recherche, du développement et de l'innovation technologique, en vue d'améliorer davantage leurs performances de production. La promotion de l'investissement, par le biais de l'insertion des potentialités locales dans l'innovation technologique, représente une alternative à même de garantir un développement économique durable et de contribuer à la réalisation des objectifs fixés dans le programme du gouvernement, qui prévoit la création de 100 000 PME et 2 millions d'emplois à l'horizon 2009. Annaba et ses régions limitrophes disposent de moyens susceptibles de leur permettre de contribuer largement à la concrétisation de cet objectif. L'insertion et l'implication des chercheurs dans la sphère économique sont devenues donc une nécessité incontournable pour la dynamisation des activités des PME, qui doivent faire face à une concurrence farouche sur le marché international. Le recteur de l'université Badji Mokhtar de Annaba, Mohamed-Tayeb Laskri, dira à ce propos : « L'amélioration des relations entre le secteur industriel et celui de l'enseignement supérieur représente une de nos priorités », soulignant que le rapprochement entre ces deux secteurs est à même de donner un contenu concret à l'insertion professionnelle des diplômés et à la prise en charge des besoins des PME en matière de formation. Abondant dans le même sens, d'autres intervenants, dont les responsables de l'agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET), du Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) et de l'institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), ont plaidé pour la consolidation des rapports entre l'enseignement supérieur et le secteur industriel dans le but de corriger les disfonctionnements de l'économie, notamment les désarticulations entre les secteurs d'activités. Les recommandations issues de ce forum insistent sur le rapprochement entre petites et moyennes entreprises (PME) et les universités dans le but de créer un trait d'union et améliorer les contrats de partenariat entre eux, ainsi que le renforcement de la complémentarité et l'échange entre les divers acteurs dans le domaine de l'innovation technologique à travers, notamment, la mise en place de mécanismes appropriés pour le financement de la recherche scientifique et la créativité. Les participants ont également suggéré la création de réseaux régionaux spécialisés dans l'innovation technologique et leur accompagnement, ainsi que l'institution du meilleur prix de l'innovation technologique pour les PME. Cela en plus de la création d'un projet commun entre le ministère de la PME et l'agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique.