Samedi prochain, sur la pelouse du stade de Dakar, Brahim Hemdani inaugurera sa première sélection sous le maillot de l'Algérie. Un moment chargé d'émotion que le milieu défensif du club écossais des Glasgow Rangers attend avec impatience. Pour El Watan, le joueur confie son envie d'apporter toute son expérience aux Fennecs. Vous avez rejoint l'équipe d'Algérie lundi. Quel est l'état d'esprit qui règne dans le groupe ? Tout va bien comme lors du dernier stage de février. J'ai retrouvé des joueurs que je connais. Il y a un bon état d'esprit et j'espère que cela se traduira par de bonnes choses sur le terrain. Vous allez jouer votre premier match officiel sous les couleurs de l'Algérie. Que ressentez-vous à l'idée de porter ce maillot vert ? Je ressens de l'excitation, de l'envie et de la fierté ! Je suis content d'avoir été appelé. Ce sera nouveau pour moi. Je vais découvrir aussi un autre style de football car je n'ai jamais évolué en Afrique. En juin, vous allez jouer devant le public algérien. Comment l'imaginez vous ? C'est un public chaud et passionné. J'espère, comme à son habitude, qu'il soutiendra l'équipe nationale comme il se doit. Je ne veux pas me projeter aussi loin. A l'instar du reste de mes coéquipiers, nous prenons les matches l'un après l'autre. Le plus important est de ne pas penser à ce qui pourrait se passer après. Il faut jouer pour gagner et avancer petit à petit. Que pensez-vous des adversaires de l'Algérie ? Nous allons débuter par le Sénégal, une équipe qui a raté sa CAN et qui connaît quelques bouleversements au sein de la fédération, du staff technique et des joueurs. A Glasgow, Amdy Faye m'avait dit que l'effectif avait été renouvelé. On s'attend à une opposition déterminée devant son public. Contre le Liberia et la Gambie ce ne sera pas évident. C'est un football engagé et il ne faudra pas se relâcher. Nous sommes préparés pour cela. Le coach a parlé d'un manque de caractère et d'absence de leaders au sein de la sélection. Pensez-vous combler un peu de cette lacune ? Le manque de caractère, c'est difficile à dire, car c'est un tout. Je suis en train de découvrir cette équipe. Mais c'est sûr que je vais faire en sorte d'apporter un petit plus par rapport à cela. Le plus important est d'avoir une bonne communication entre nous. Nous ne devons pas hésiter à nous dire les choses. Les non-dits sont souvent la source de problèmes au sein d'un groupe. Je serai là et ferai partie des joueurs qui prendront la parole si nécessaire. Il pointait la faiblesse psychologique quand l'Algérie prenait un but… Ce n'est pas propre à l'Algérie. Pas mal d'équipes ont parfois du mal à réagir dans l'adversité. Nous avons des résultats à aller chercher. A partir de là, nous n'avons pas d'états d'âme à avoir. Le fait d'être menés dans une partie ne présage pas l'issue d'un match. Jusqu'au bout, il va falloir se battre et lutter pour ramener des points. Quel sera l'objectif du déplacement à Dakar ? Ce n'est jamais évident de jouer à l'extérieur. Il faudra bien rentrer dans la compétition au niveau du résultat final, dans l'approche et dans la manière de jouer ce match. Quel serait un bon résultat ? Une victoire serait idéal pour se lancer dans la compétition. Est-ce encore plus possible avec les absences de Niang, Diawara et consorts qui sont des cadres ? Ces joueurs ont été à la CAN et l'ont ratée. A la rigueur, je crains plus la réaction des nouveaux qui vont vouloir s'imposer et montrer que c'était à eux qu'il fallait faire confiance. Il ne faut pas se focaliser sur le Sénégal mais sur notre équipe et ce qu'elle aura à faire.