Le coup d'envoi de la saison estivale sera donné aujourd'hui. Nouveauté cette année, l'ouverture à la baignade de trois plages. « Verte Rive, La Frégate, Les Oiseaux, respectivement situées à Bordj El Kiffan, Bordj El Bahri et Hammamet seront autorisées cette saison à la baignade », relève Saïd Kocheiba, directeur de l'Agence pour la promotion et la protection du littoral (APPL). Sauf que cette année, trois plages, ouvertes auparavant aux baigneurs, seront fermées « Tamaris le sera pour enrochement. Des travaux y seront menés pendant 10 mois. L'autre plage, il s'agit de Zerzouria, pour inaccessibilité, toutes les deux à Aïn Taya », poursuit M. Kocheiba. En 2007, 46 plages sur les 81 existantes à Alger ont été autorisées à la baignade. Avec les nouvelles fermetures décidées par le wali, il n'y en aura cette saison que 47. Une commission de wilaya, composée de plusieurs directions et d'Epic, a été mise en place et a rendu ses conclusions sur l'état des plages. Un effort a été accompli par la direction de l'hydraulique, souvent montrée du doigt. « Nous procéderons à la mise en œuvre du schéma directeur d'assainissement pour le captage de toutes les eaux usées par des stations de relevage. Et à partir de là, ces eaux iront vers l'une des trois stations d'épuration, chacune selon son bassin versant », relève M. Amirouche en précisant que plus de 60% des Algérois déversent leurs eaux usées dans les collecteurs. L'objectif, selon M. Amirouche, est d'arriver à l'horizon 2010/2012 à éliminer tous les rejets. Resteront néanmoins des points noirs comme le port d'Alger, la zone de Mazela ainsi que l'embouchure de oued El Harrach. « Le collecteur ne peut être achevé ces années, en dépit du tunnel qui existe sur toute la longueur de cette partie de la côte », insiste-t-il. Un travail spécifique est accompli par les équipes de la direction de l'hydraulique lors de la saison estivale. « Nous procédons à la vidange de la vingtaine de fosses septiques existantes surtout au niveau des plages de Raïs Hamidou et Hammamet », relève notre interlocuteur. La Seaal a prêté main-forte à la direction de l'hydraulique en « réhabilitant » plusieurs stations de relevage. « Certaines se sont arrêtées l'année dernière deux ou trois fois. Nous les avons sécurisées en les équipant de groupes électrogènes et autres », insiste-t-il, en faisant remarquer que des mini-stations de relevage seront installées sur les places d'Alger-ouest à l'instar de Raïs Hamidou. Autre service engagé dans l'opération, l'établissement de l'hygiène urbaine d'Alger (Hurbal). M. Makhoukh, directeur de l'EPIC, assure que des prélèvements sont effectués au niveau de toutes les plages de la capitale. « Les prélèvements nous sont ramenés par les bureaux d'hygiène communaux. Nous-même nous effectuons les analyses nécessaires avant de les transmettre à la commission de wilaya, laquelle comparera les nôtres à celles de l'APPL », atteste-t-il. La Protection civile a procédé au recrutement de quelque 200 saisonniers pour la période de l'été. « Une formation de 15 jours leur a été dispensée. Au mois de mai, des sessions de recyclage ont touché aussi une centaine de sapeurs-pompiers », indique le lieutenant Bakhti, attaché de communication à la direction générale de la Protection civile. Cet effectif sera étoffé durant les mois de juillet et août en raison de la grande affluence. 25 plongeurs en formation renforceront les équipes des unités marines existantes (Alger-Centre, Tamentfoust et Sidi Fredj). Aussi, pour la troisième année consécutive, un dispositif a été installé pour lutter contre les feux de forêt. Des équipes ont été placées à l'intérieur des forêts de Bouchaoui et de Baïnem.