Une opération « Portes ouvertes » sur le foyer des enfants assistés de Biskra, organisée à l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant, a permis à tout un chacun de constater que cette institution mène une mission humanitaire et sociale cruciale dans la préservation des droits de chaque enfant à la sécurité, à l'éducation, au gîte, à la nourriture et à une vie décente, quel que soit son statut de naissance. Ouvert en 2002 sous la tutelle de la direction de l'action sociale, ce foyer, sis à la cité Beni Morah de Biskra, ayant une capacité d'accueil de 100 enfants, compte actuellement 30 pensionnaires parmi lesquels 17 nourrissons, 4 enfants de 1 à 6 ans et 9 handicapés dont un garçon de 16 ans et une fille de 19 ans, tous deux grabataires et nécessitant des soins lourds et une attention de tous les instants. Quarante-trois employés constituent l'encadrement de ce centre apportant aide et soins aux enfants abandonnés par des mères célibataires. Des médecins : un généraliste, un pédiatre, une psychologue clinicienne et une autre pédagogue, en plus des puéricultrices y travaillent à plein temps. Les salles spacieuses et parfaitement entretenues partagées en 8 unités pédagogiques et une grande salle de jeux confèrent à ce lieu un air de « grande maison » tout à fait de circonstance. Une émouvante visite de la pouponnière, où de petits anges des deux sexes, souriants, récalcitrants ou faisant la moue, aux regards malicieux ou tristes, propres, correctement habillés et visiblement très bien nourris, gigotant dans leurs berceaux et auxquels « il manque juste une famille pour être comme les autres », dira une puéricultrice, trouvent indéniablement dans ce foyer un substitut du cocon familial dont ils sont privés. La directrice du foyer ne ménage apparemment aucun effort pour y instaurer un climat propice à l'acquisition d'une bonne éducation, d'une saine assise religieuse et de solides référents culturels afin de les prémunir contre toutes les dérives futures et d'armer ces adultes de demain en palliant, un tant soit peu, à leur détresse d'enfants sans parents que l'Etat n'abandonne pas.