Gérald Martin, consul général de France en poste à Annaba, était, avant-hier après-midi, en visite de travail dans la wilaya des Ziban. « Je suis venu pour rencontrer les opérateurs économiques de la région et discuter de leurs préoccupations », a-t-il déclaré à la presse. A ce propos, une réunion avec les représentants de la Chambre de commerce et une trentaine de chefs d'entreprises, la plupart des exportateurs de dattes, s'est tenue dans la salle de conférences de la Maison de l'enseignant, et a eu pour thème majeur le sempiternel problème des aléas du marché de la datte sur la place de Marseille. En réponse aux critiques des représentants exportateurs qui auraient, à tort ou à raison, été déçus par le peu d'empressement que le consulat fait montre pour permettre à la Deglet Nour d'accéder à l'espace Schengen et de reconquérir les parts de marché qu'elle a perdu durant la décennie rouge, le diplomate français, en poste à Annaba, et dont la circonscription consulaire englobe pas moins de 14 wilayas de l'est algérien, a été on ne peut plus clair, en déclarant : « Mon souci, depuis 2 ans, est et reste sans aucun doute l'appréhension des réalités de votre pays. Je conviens avec vous que le déficit de présence de nos services économiques, en dehors de la capitale, est regrettable à plus d'un titre…Cependant, je me permets d'être très franc avec vous et vous dire sans ambages que la promotion de la datte en France ou en Europe relève plutôt de l'agressivité de vos démarcheurs, de l'étude scientifique préalable du marché de la datte et des habitudes du consommateur européen en général et des immigrés en particulier ». Le consul général s'est félicité, en outre, du nombre croissant de visites que les ministres français effectuent ces derniers temps en Algérie. Il a annoncé la venue imminente du premier ministre de son pays, avec à la clé la signature d'un important accord sur le nucléaire civil avec l'Algérie, ce qui dénote le niveau de coopération entre les deux pays et les liens privilégiés qui en découlent. En matière de visa, le nouveau consul général de France à Annaba semble privilégier le visa dit de circulation, et a promis aux représentants de la Chambre de commerce d'étudier les possibilités d'allègement des dossiers y afférant.