L'année 2007 a été l'année où l'échange commercial algéro-français a connu une certaine intensification. C'est le constat que fait Michel Caffarelli, président de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA). Invité hier à un débat au forum d'El Moudjahid, M. Caffarelli a indiqué que la France reste le premier investisseur en Algérie dans les secteurs de l'économie hors hydrocarbures, avec un volume de 233 millions de dollars investis en 2007 en hors hydrocarbures. « Malgré la concurrence rude de certains pays comme la Chine et la Turquie et les conséquences pénalisantes d'un euro fort, la France est le premier investisseur en Algérie », affirme M. Caffarelli. Selon lui, « la part de marché détenue l'année dernière par la France est de 17%, devançant de loin l'Italie, la Chine et les USA ». « Plus de 250 opérateurs français sont implantés durablement en Algérie et emploient près de 22 000 personnes », ajoute encore le patron de la CFCIA. Des décisions d'implantation prises durant les trois dernières années ont consacré le retour des grands groupes français sur le marché algérien, à l'image de Lafarge, Saint-Gobain, Castel, Danone, Michelin et autres. Cela suffit-il à imposer une forte présence des opérateurs français en Algérie ? Certainement pas, puisque le président de la CFCIA appelle d'autres investisseurs de son pays à venir s'installer en Algérie, car « s'ils ne le font pas, leur place sera prise par les investisseurs des autres nationalités », avoue M. Caffarelli. Ce dernier ne manquera pas de soulever, cependant, les quelques difficultés qui constituent toujours un frein au développement de l'investissement étranger en Algérie. Il s'agit, selon lui, des délais de procédures administratives trop longues, du problème du foncier et de l'informel. Pour ce qui est du foncier, M. Caffarelli a salué la création de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), dont la mission est de mettre de l'ordre dans un domaine manquant cruellement d'organisation. Quant au marché informel, le responsable de la CFCIA dira que ce phénomène nuit énormément aux entreprises et demeure un grand souci pour les entrepreneurs. Abordant enfin la participation française à la 41e Foire internationale d'Alger (FIA), inaugurée hier, M. Caffarelli a indiqué que « l'intérêt des professionnels va de plus en plus vers les foires spécialisées qu'organise la Safex ». C'est la raison pour laquelle la participation des entreprises françaises, même si elle demeure la plus importante avec 194 sociétés, connaît d'année en année une diminution en nombre d'exposants. L'année dernière, le pavillon français à la FIA comptait 250 entreprises et pas moins de 323 exposants en 2006.