"Le marché informel, la lenteur des procédures administratives et le déficit en matière de main-d'œuvre qualifiée ainsi que les entraves relatives au foncier, ne font que pénaliser l'implantation des entreprises étrangères, y compris françaises en Algérie". C'est du moins ce qu'a déclaré, hier, M. Michel de Caffarelli, président de la Chambre française de Commerce et d'industrie en Algérie, au centre de presse d'El Moudjahid. En outre, M. Michel de Caffarelli a insisté sur la nécessité d'instaurer des conditions d'attraction des capitaux beaucoup plus optimales afin que les investissements directs étrangers (IDE) puissent faire de l'Algérie une destination privilégiée. Invité le jour-même de l'inauguration de la 41e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) au forum d'El-Moudjahid, le président de la CFCIA a fait savoir, en revanche, que la FIA "demeure un baromètre efficace des indicateurs des besoins et une opportunité pour mieux analyser le marché algérien". La France, en effet, marque une fois de plus sa présence massive à la FIA, avec environ 200 exposants. Ce qui lui a valu de garder, encore une fois, la tête d'affiche derrière l'Italie. Par rapport aux années précédentes, et contrairement aux différents salons spécialisés, organisés ici en Algérie (Batimatec), la présence française à la 41e édition de la FIA est en nette régression, compte tenu, entre autres "de la cherté de l'espace d'exposition d'une part, et de l'autre, les professionnels français sont attirés de plus en plus par les salons spécialisés", a relevé encore M. Caffarelli. Il est à signaler que le président de la CFCIA n'a pas loupé l'occasion pour faire un tableau, aussi superficiel soit-il, du partenariat économique et commercial entre l'Algérie et la France. En matière d'échanges commerciaux, et en dépit de la concurrence des pays émergents, les importations françaises ont enregistrés une augmentation de 3% du montant global, durant l'année 2007. Le secteur de l'automobile a enregistré une chute de 7%, cette baisse est due, aux dires de, M. de Caffarelli, à la délocalisation de la fabrication des voitures françaises destinées à l'export. M. de Cafarelli a également évoqué la tenue de deux rencontres à Marseille entre le Medef les chambres de commerce et d'industrie des pays maghrébins, pour faciliter l'implantation mutuelle des entreprises entre la France et le Maghreb. Il est à signaler également, selon le centre du registre du commerce algérien, qu'environ 787 sociétés françaises sont installées en Algérie et que les IDE consentis ont contribué à la création de plus de 22 000 postes d'emploi directs. En termes clairs, cela vient confirmer selon lui la place de la France comme premier investisseur et partenaire de l'Algérie.