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Oran a eu peur
Un séisme de 5,5 sur l'échelle de Richter a semé la panique vendredi soir
Publié dans El Watan le 08 - 06 - 2008

Fortement secouée, la population d'El Bahia vit toujours dans l'angoisse d'une autre secousse. Onze blessés, une personne disparue et beaucoup de frayeur, tel est le bilan du séisme qui a frappé la ville dans la soirée de vendredi dernier, selon la Protection civile. Une minute à peine après la secousse qui a été très fortement ressentie cette fois, comparée au tremblement de janvier dernier à Oran, les premières personnes apeurées commençaient déjà à quitter leurs immeubles, dans la précipitation, dans le calme, c'est selon, mais parfois dans la panique. Ce dernier cas concerne surtout, et c'est compréhensible, les immeubles menaçant ruine des vieux quartiers, mais aussi ceux érigés sur une certaine hauteur et où la coupure soudaine d'électricité, amplifiant l'effet surprise, a créé des mêlées dans les escaliers. Ignorant les consignes de sécurité pour ce genre de situations, les habitants veulent sortir en se dirigeant toujours plus bas.
« J'habite une tour résidentielle de plusieurs étages et dès que je me suis retrouvé dans les escaliers, d'ailleurs je ne sais même plus comment, il y a eu une coupure d'électricité, et là ça a été carrément la pagaille avec toutes ces femmes qui criaient et les gens qui se bousculaient », témoigne un résidant qui a préféré se retirer loin de sa cité, une des tours de plus de 10 étages, pour retrouver ses esprits.
Dans les rues et les places publiques, ce sont surtout les femmes portant des bébés emmitouflés dans des petites couvertures qui attirent l'attention. L'instinct maternel fonctionne à merveille. Des petits groupes se forment laissant place aux commentaires où souvent la réalité de la tectonique des plaques, à cause de l'imprévisibilité de ses effets, laisse place aux signes du Divin. « Ce sont des signes que Dieu envoie à ses fidèles pour leur rappeler qu'il ne faut pas s'éloigner du droit chemin », prétend un commerçant.
Alors que certains essayent de raisonner « scientifiquement », d'autres n'avaient que l'invocation du nom de Dieu (chahada), le premier pilier de l'Islam, en bouche surtout au moment du séisme. « Tu vas voir, tout à l'heure, les mosquées seront pleines à craquer, beaucoup plus que d'habitude », ironise un marin, la dernière prière de la journée, el icha, n'étant pas encore passée. Sa « prophétie » allait effectivement se réaliser, car tout de suite après un ami à lui est venu lui confirmer ses dires. « Moi je n'ai pas paniqué pour la simple raison que j'ai l'habitude avec les tempêtes et les tangages des bateaux », se justifie-t-il. L'irrationalité va jusqu'à lier le tremblement au climat et à cette période précisément. « Un malheur te fait pleurer, un autre te fais rire. » On fera, par ailleurs, sien cet adage populaire pour mettre en avant l'autodérision et rire de sa propre attitude au moment de l'incident.
La plupart des gens ont l'oreille collée sur leur portable. On tente de s'enquérir des nouvelles des proches, mais également de la localisation de l'épicentre du tremblement de terre, et vu la force de la secousse, on craint le pire. Ce qui a sans doute eu comme conséquence la congestion des réseaux et les difficultés à communiquer. Les nouvelles, lorsqu'elles arrivent, sont rassurantes, mais les échos proviennent de Mostaganem, de Sidi Bel Abbès, même de Frenda où, selon des témoignages, la secousse a été ressentie. Habituellement presque inexistante pour un soir de vendredi, la circulation automobile a repris. Mieux vaut être en voiture que sur les hauteurs. Une heure après, beaucoup de gens refusent toujours de regagner leur domicile alors que la radio locale a fait parler le chef de l'exécutif qui a lancé des appels au calme en assurant que seuls des blessés légers ont été recensés et qui étaient dus essentiellement à la panique.
Quelques plafonds de bâtisses anciennes sont néanmoins tombés, comme cet escalier à Sidi El Houari et dont la nouvelle avait déjà fait le tour au même titre que cet homme qui aurait sauté du 2e étage. Sur place, ce quartier où on craint le pire à chaque secousse tient bien et a très vite repris son calme. « Pour la première fois de ma vie je suis sortie effrayée en criant tellement j'ai ressenti la terre s'échapper sous mes pieds », confie une femme. Certaines femmes ont même eu des malaises qui ont parfois nécessité des consultations médicales comptabilisées dans le premier bilan des « blessés » du séisme.


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