Les habitants de la cité des 60 Logements sociaux de la commune de Guerrouaou ne savent plus à quelle porte frapper pour que leur demeure ne soit plus synonyme de danger et de précarité. Affectés au début des années 2000, ces logements présentaient des défauts qui sont apparus après le séisme de mai 2003 (fissures, absence inquiétante des normes de sécurité, présence étrange des eaux à l'intérieur des murs et déversement des égouts dans les caves), autant de caractéristiques qui n'ont pas leur raison d'exister au niveau d'une cité, pourtant récente. « En plus du danger que nous vivons au quotidien à cause de la fragilité de nos logements, nous demeurons étrangement dépourvus de balcons et nous souffrons énormément de la présence inquiétante des eaux stagnantes dans les caves puisque cela déclenche des odeurs nauséabondes à longueur de journée tout en favorisant la présence de moustiques et de rats », nous dira une riveraine de la cité des 60 Logements qui semble en avoir ras-le-bol d'habiter ce quartier. Une autre personne est allée plus loin dans ses propos en nous informant que c'est « plutôt le plâtre qui prime au niveau de cette cité et non le ciment », ce qui explique son état actuel. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les riverains de la cité en question, qui est située en plein centre de Guerrouaou, souffrent aussi de la présence de délinquants et de l'insécurité dues à la présence du stade de cette commune qui est situé en face de la cité, et qui constitue le lieu favori des « hors-la-loi ». Par ailleurs, nous avons appris que l'OPGI de Blida a créé dernièrement une commission pour étudier et « expertiser » cette cité afin de trouver la solution la plus adéquate à ses occupants. Entre-temps, ces derniers continuent de vivre dans un provisoire qui dure en attendant des jours meilleurs, car ils ne savaient sans doute pas que la joie fêtée le jour où ils avaient bénéficié de ces logements allait se transformer, une année après, en un véritable cauchemar…