Lundi dernier, au centre d'examen du bac, le CEM Khadidja, dans le quartier du Coudiat, les enseignants chargés de la surveillance cachaient mal leur colère. « Cela fait trois jours que nous assurons la surveillance du bac, et les conditions de restauration demeurent toujours déplorables pour ne pas dire humiliantes », affirment des enseignants qui ont pris attache avec notre bureau. « Alors que l'Etat a mobilisé des moyens financiers importants pour assurer une restauration digne du personnel de l'éducation, on nous livre des repas au contenu insignifiant », avancent les protestataires qui disent avoir attendu une possible amélioration des choses après le premier jour, mais en vain. « Des frites sèches, une boîte de thon sans aucune indication sur son origine ou de la viande hachée dure, un œuf, une demi-baguette de pain et un fruit, sont les menus maigres auxquels nous avons eu droit, sans couvert ni la moindre bouteille d'eau, alors que nos collègues des autres centres d'examen, situés dans le même secteur, ont été gratifiés de repas chauds servis à table », s'indignent encore les surveillants du centre du CEM Khadidja, qui dénoncent ce qu'ils qualifient de discrimination envers des enseignants assurant la même mission. Vingt-quatre heures avant la fin de l'examen du bac, une pétition signée par 42 surveillants a été remise, lundi dernier, au directeur de l'éducation de la wilaya par le biais du chef de centre.