Dans un bilan communiqué par le service de la sûreté nationale chargé de la protection des mineurs, victimes d'actes répréhensibles, il ressort que durant les quatre premiers mois de l'année en cours trente et un mineurs, dont dix-sept filles, ont été victimes d'actes de délinquance enregistrés dans vingt-neuf affaires. Toutes ces affaires, selon ce bilan, sont liées à des attentats à la pudeur, au détournement de mineurs, à l'incitation à la débauche, à la prostitution et au vol. Une augmentation sensible des faits délictuels par rapport à l'année 2007 est constatée, puisque durant la même période, le bilan avait fait état de vingt-six affaires. Quant aux mineurs impliqués dans des opérations répréhensibles, il ressort que durant toujours les quatre premiers mois de l'année 2008, dix-neuf d'entre eux, dont une fillette, se sont rendus coupables d'infractions commises dans treize affaires punies par la loi et liées aux chefs d'accusation de coups et blessures, de possession et de consommation de la drogue et de vol, ayant abouti à la mise en dépôt d'un mineur, à la citation directe de neuf mineurs et à la mise en liberté provisoire de neuf autres. Néanmoins, une baisse de la délinquance de cette catégorie sociale juvénile est enregistrée au cours de cette période, car trente mineurs ont été arrêtés en 2007. Alors, comment expliquer ce phénomène inquiétant de la délinquance chez des jeunes à la fleur de l'âge ? Selon une source autorisée, la montée de la délinquance juvénile a incontestablement pour origine la démission parentale pointée du doigt. Et celle-ci a tendance à se justifier par, regrette une personne d'un certain âge, des problèmes socio-économiques auxquels ces parents seraient confrontés. « Un père qui ne s'inquiète pas du sort de son fils mineur, absent au domicile à une heure tardive de la soirée, alors que celui-ci se trouve toujours dans la rue, c'est donc normal que l'adolescent verse dans toutes sortes de dérives », affirme notre interlocuteur.