Cette année, la fédération algérienne des donneurs de sang (FADS) a choisi la wilaya de Annaba pour donner le coup de starter aux différentes manifestations organisées à l'échelle nationale pour célébrer aujourd'hui la journée mondiale du don de sang. Et c'est également à partir de cette même wilaya que sera officiellement lancé le nouveau programme 2008-2010 de recrutement des donneurs de sang réguliers, dont 70 d'entre eux seront récompensés au même titre que 47 présidents de comités de wilayas de donneurs de sang pour les efforts consentis dans leur noble mission de sauver des vies humaines. Pour la circonstance, un hommage leur sera rendu par la FADS au palais des arts et de la culture Mohamed Boudiaf. En outre, une journée scientifique et des conférences d'information et de sensibilisation réuniront au même lieu la communauté des donneurs de sang, des praticiens de la santé, des universitaires et surtout le grand public. Ce dernier demeure le plus ciblé parmi les sujets à sensibiliser dans la mesure où il est le principal pourvoyeur de « fonds en liquide vital » des banques de sang du pays. Le développement de la collecte de sang est, à cet effet, le premier objectif à atteindre tant au niveau local que national. Il faut rappeler, en outre, qu'un programme d'actions est prévu par l'agence nationale du sang (ANS) et la FADS, en ce sens, pour la période allant de 2006 à 2009. Une série d'autres objectifs y ont été ainsi fixés. Outre cela, il est notamment question d'atteindre une évolution des dons de 10% par an et la réalisation de 60% des dons en collecte hors établissements, de la promotion du don de sang pour augmenter à 80% la proportion de dons provenant de donneurs occasionnels et réguliers à l'horizon 2009, et la mise en place d'un laboratoire national de référence du sang. A travers ce programme, notre pays tend à s'inscrire dans la politique internationale en matière de don du sang telle que tracée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et qui a pour mot d'ordre la substitution des donneurs réguliers aux donneurs occasionnels ou de contrepartie. Aussi, avec 9,7 dons pour 1 000 habitants, notre pays avance à grands pas vers son alignement sur la moyenne mondiale, soit 10 dons pour 1 000 habitants. Cependant, des efforts doivent être déployés dans ce sens pour parvenir au même niveau que les pays voisins, en l'occurrence le Maroc et la Tunisie. Actuellement, ils ont plus de 300 000 donneurs à faire le très humanitaire geste qu'est le don du sang. « Il faut penser à faire don de son sang ; en donnant ce liquide vital, irremplaçable et qu'aucune machine au monde n'est en mesure de fabriquer, on peut sauver des vies humaines et rendre le sourire aux personnes souffrantes « , dira Slimane Benothmane ce jeune donneur de sang régulier.