Prévu entre le 26 juin et le 3 juillet, le Festival du cinéma arabe d'Oran concernera, pour sa 2e édition, 12 longs métrages et 14 films courts en compétition pour l'Ahaggar d'Or, mais aussi 5 films qui vont être projetés hors compétition au profit du public ainsi que 4 films français choisis en hommage au cinéma de l'Hexagone (pays avec lequel l'Algérie vient de signer une convention de coopération dans le domaine du 7e art) comme ce fut le cas l'an dernier pour le cinéma espagnol. C'est ce qu'a révélé Hamaroui Habib Chawki lors d'une conférence de presse organisée hier après-midi à la salle répertoire d'Oran de la cinémathèque algérienne, l'une des deux salles retenues (avec Essaâda) pour abriter les projections grand public, en plus du théâtre régional Abdelkader Alloula pour les courts métrages. De grandes ambitions avaient été affichées l'an dernier en faveur de l'ouverture de la grande salle Maghreb (ex-Régent qui était alors en rénovation) et même des arènes (communément appeléeToro) en plus des équipements de sonorisation sophistiqués (Dolby) promis pour équiper les salles déjà opérationnelles. « Face à la bureaucratie, je brandis le drapeau blanc », ironise le commissaire du festival, actuel patron de l'ENTV, pour qui le budget équivalent d'un million de dollars alloué à cette édition reste modeste par rapport aux festivals de même nature (internationaux) à l'instar de Dubaï (100 millions de dollars) ou Maroc (25 millions de dollars). Le ministère de la Culture a octroyé la même enveloppe que l'an passé, alors que la manifestation Alger, capitale de la culture arabe était toujours en cours. Pour un montant du même ordre, l'ENTV a contribué à hauteur de 2, 5 milliards de centimes. Le reste est assuré par des opérateurs économiques. Les séances plein air seront non seulement maintenues mais seront généralisées à d'autres wilayas limitrophes pour faire profiter un maximum de spectateurs de la région. Globalement, ce sont 250 artistes et une cinquantaine de médias qui seront présents à Oran pour cet événement qui rendra cet année un hommage particulier, parfois posthume, à Mustapha El Akkad et d'autres artistes dont Ahmed Rachedi, Mahmoud Aziz, Mouna Wassef, Mahmoud Yacine et Sid Ali Kouiret. Le choix a été porté sur le comédien syrien Drid Laham pour présider le jury long métrage ainsi que sur le Tunisien Abdelatif Benamar pour le court. Parmi les absents, le réalisateur Nouri Bouzid, pourtant primé l'an dernier à ce même festival, n'a pas justifié son désistement à la dernière minute. Un autre prix a été institué cette année et concerne la plume d'or pour récompenser le meilleur article de presse, critique de cinéma en lien avec l'événement.