Apparemment, les automobilistes constantinois ne sont pas près de trouver grâce aux yeux des autorités locales chargées de la circulation, en général, et du stationnement en particulier. Chaque jour, c'est la galère pour se procurer une place de stationnement au centre-ville. Les « sabots » sont devenus légion, même sur des emplacements au niveau des cités périphériques, les vendredis, jours fériés, et à toute heure. Mais le comble du grotesque, c'est « l'état de siège » prescrit à un quartier comme le Coudiat, où le sifflet du policier s'impose comme mélodie des lieux à tout moment. Non seulement il est interdit de s'y arrêter, mais encore moins d'y stationner, en plus, et depuis quelques semaines, il est tout simplement interdit d'y pénétrer en voiture aux premières heures de la soirée, sauf pour les riverains. Ces derniers doivent néanmoins se lever aux aurores pour céder leurs places de parkings à … personne, sous peine de commencer sa journée par un PV, si ce n'est pas le fameux sabot. Cette situation prêterait à rire si dans ce même quartier n'était pas concentrée une majorité d'administrations, de sièges d'entreprises, privées pour la plupart, de lycées, de CEM…Bref, tout un digest d'établissements qui exige la présence quotidienne de citoyens venus au Coudiat pour régler des problèmes administratifs, ou tout simplement y travailler. On pourrait utiliser comme paravent la situation sécuritaire pour expliquer ces dépassements, et le mot n'est pas très fort, d'une administration apte à sévir, mais qui reste indigente quand il s'agit de servir. La sécurité doit être assurée à tous, et pas seulement à des fonctionnaires barricadés derrière des pans en béton qui voleraient en éclats au moindre pétard. Le bien-être du citoyen devrait quand même inciter les responsables constantinois à plus de clairvoyance, celle-là même devant aboutir à une paix sociale remise aux calendes grecques pour des oukases qui relèguent le citoyen au rang d'esclaves de lois obsolètes.