Le stationnement à Blida devient un calvaire pour les automobilistes. Chaque morceau de rue, chaque recoin est investi de fait par des jeunes qui imposent leur diktat. Ce sont eux qui organisent le stationnement, délimitent leurs zones et imposent les prix pour le service rendu. Si par malchance il y a vol, casse ou sabot, ces jeunes sont prompts à s'éclipser, laissant l'automobiliste seul face à ses ennuis. Par contre, si ce dernier rechigne, alors les jeunes brandissent le gourdin pour l'intimider et souvent cela se termine mal, c'est-à-dire par des insultes et parfois des coups. C'est carrément la loi de la jungle. Ces pratiques se généralisent dans tous les quartiers de la ville, alors qu'aucune autorité ne semble se préoccuper de trouver une solution à ce phénomène. Pour les jeunes en situation de chômage, c'est une aubaine pour gagner de l'argent. Mais pour l'automobiliste, c'est la saignée : il paie jusqu'à 200 DA par jour. L'absence de réglementation encourage ce gardiennage sauvage avec tous les risques encourus. L'opportunisme de ces gardiens de fortune se manifeste tout particulièrement lors des matches et rencontres sportives. Là, ils n'hésitent pas exiger 400 à 500 DA par véhicule, plumant les supporters venus de loin. Le hic est que dans certains endroits, les automobilistes paient cette dîme même devant chez eux, juste pour avoir la « paix »...