Sept prévenus poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste ont comparu hier devant le tribunal criminel siégeant au niveau de la cour d'Oran. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, ils ont été identifiés et localisés avant d'être appréhendés entre les 10 et 12 juin 2007 dans localité de Gdyel, et ce, grâce à des informations parvenues aux forces de sécurité chargées de la lutte contre le terrorisme. Oran : De notre bureau Les renseignements faisaient état de l'existence d'une cellule en activité dans la région est d'Oran, plus précisément dans la localité de Gdyel, qui avait pour mission essentielle l'endoctrinement et le recrutement de jeunes. L'objectif était de convaincre les recrues à aller combattre en Irak. Le groupe obéissait aux instructions données par le dénommé Bensegheïr Mohamed, un chef terroriste de Biskra activement recherché, qui retransmettait les ordres d'un certain Messaâd Abi El Ouadoud. Ce dernier, membre de l'organisation d'Al Qaïda pour le Maghreb islamique, a exhorté le groupe à multiplier les appels au djihad en Irak tout en garantissant aux nouvelles recrues la prise en charge totale du voyage jusqu'en Syrie et de leur transport par la suite jusqu'aux lieux des combats. Selon les résultats de l'enquête menée par les forces de sécurité, les mis en cause se réunissaient dans la mosquée Okba Ibn Nafaâ de ladite localité, généralement après la prière du soir. Ils se retrouvaient également dans une habitation située dans le quartier de Seddikia, où ils inculquaient aux futures recrues les préceptes du djihad. Les présumés accusés, qui sont tous originaires des villages essaimés dans la région est de la capitale de l'Ouest, ont reconnu les griefs retenus contre eux lors de leur interrogatoire avant de se rétracter devant le magistrat instructeur en invoquant la torture pour justifier leur revirement. Hier, en se relayant à la barre, les sept prévenus ont été unanimes à déclarer « avoir fait des aveux en subissant des sévices ». Ils ont également nié se connaître entre eux. Le représentant du ministère public a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour chaque prévenu après avoir souligné la gravité des faits. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable en substance et ont demandé l'acquittement en faveur de leurs mandants. Au terme des délibérations, le tribunal criminel a prononcé six peines de 5 années de réclusion et une de 3 années de prison ferme.