Les résidants de la cité GMS reviennent à la chargeLe mouvement de protestation entamé le 9 juin par les habitants de la cité GMS, vouée à l'éradication dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, a tendance à prendre graduellement de l'ampleur. Après avoir fermé les sièges des APC et de la daïra, les contestataires ont fait de même avec le parc communal durant la nuit du 10 au 11 juin, immobilisant ainsi les camions de ramassage des ordures ménagères. « Si nous avons recouru à ce genre d'action, c'est parce que nos conditions de vie dans ces masures sont épouvantables. C'est depuis 2001 que les pouvoirs publics parlent de l'éradication de cette cité de misère en vue de nous recaser dans des logements décents, mais en vain. En effet sur les 176 logements prévus, on n'en a réalisé que 48, du reste exigus, en semi-fini et inesthétiques. Plus grave, sur les 48 logements, un bloc de 18 unités est réformé pour non-conformité aux normes de construction. Des familles, faisant fi des risques qu'elles encourent et n'ayant pas où aller, occupent ce bloc. Nous osons demander une enquête approfondie non seulement sur la gestion chaotique du dossier de notre cité, mais aussi sur la gestion de la commune d'Akbou dans sa globalité. Or nous sommes convaincus que notre cas n'est que la partie visible de l'iceberg », nous déclarent des habitants. A noter qu'au troisième jour de ce mouvement de protestation, l'adjoint chef de la sûreté de wilaya de Béjaïa a pris attache avec les résidants pour leur proposer de choisir trois ou quatre représentants qu'il s'est engagé à introduire auprès du wali fraîchement installé. Après quoi des échauffourées ont éclaté entre les habitants modérés, favorables à la proposition du responsable de la police, et les intransigeants qui exigent que le wali vienne vers eux pour écouter leurs doléances. Suite à ces échauffourées vite maitrisées par les policiers faisant partie du léger dispositif de sécurité déployé pour la circonstance et les sages de la cité GMS, les contestataires sont revenus à de meilleurs sentiments et ont accepté de déléguer quelques représentants. Ainsi, une délégation formée de ces derniers, du chef de la daïra, du P/APC d'Akbou en compagnie de l'adjoint chef de la sûreté de wilaya s'est rendue à Béjaïa pour solliciter une audience du wali. Aux dernières nouvelles, convaincus par les échos favorables qui leurs sont parvenus, les habitants ont consenti à mettre un terme à leur mouvement qui aurait pu dégénérer en émeutes, étant donné que d'autres quartiers révoltés par le marasme économique et social que vit la localité étaient prédisposés à se joindre aux résidents de la cité GMS.