Un programme ambitieux pour la résorption de l'habitat précaire devrait mettre fin au calvaire qu'endurent depuis des lustres des centaines de familles résidant dans les nombreux sites d'habitations insalubres que compte la ville d'Akbou. Ainsi, la cité GMS a bénéficié à elle seule de 190 logements dont 175, répartis sur trois sites, sont déjà lancés. Cependant, les travaux de réalisation de 23 logements prés de la cité EPLF, ayant buté sur une conduite de gaz, sont à l'arrêt et les travaux entamés pour la construction de 130 logements sur le site de l'ex-direction des forêts risquent de connaître le même sort pour cause de présence de postes électriques de la moyenne tension sur le site. Aussi, les citoyens de la cité GMS sont-ils agacés par la lenteur des services de la Sonelgaz à lever ces contraintes qui « freinent le développement local ». D'ailleurs, les habitants de ladite cité ont accroché une banderole au centre-ville à travers laquelle ils menacent de ne plus payer les factures d'électricité en signe de protestation contre « l'insoutenable lourdeur de la Sonelgaz ». Le choix de terrain pour la construction des 15 autres logements, sis à la cité des 190 logements, est pour sa part contesté. D'aucuns arguent que le terrain vague en question a pour vocation d'être un espace vert. A quoi on rétorque, du coté des autorités, qu'il s'agit d'un terrain dénudé et que, par conséquent, rien n'interdit qu'il serve d'assiette d'accueil au projet précité. Pour certains observateurs, ces obstacles, conjugués aux litiges fonciers non tranchés et aux arrêts intermittents des chantiers, sont symptomatiques du règne de l'improvisation urbanistique. A cela s'ajoute la prétendue problématique du foncier qui fait qu'on se rabatte sur les moindres poches de terrain pour l'implantation de projets en faisant peu de cas des considérations inhérents à l'esthétique et aux espaces verts entre autres. Il convient de noter dans ce contexte que la problématique du foncier qui a tendance à se muer en quadrature de cercle, n'est pas tout à fait admise par la population. Des citoyens considèrent en effet que la collectivité peut disposer des centaines d'hectares de terres situées sur l'axe ZAC Hellouane. Par ailleurs 30 logements destinés à l'éradication de la cité d'habitations précaires Bouimcheche sont en cours de réalisation à la cité des Pins. De même, les pouvoirs publics projettent de construire 45 logements pour recaser les occupants des habitations précaires du Piton d'Akbou.