Le procureur de la République près le tribunal de Sédrata a récemment introduit un appel devant la Chambre d'accusation de la cour de Guelma dans l'affaire du secteur sanitaire de la même daïra. Mesure qui exprime, de facto, la désapprobation du représentant du ministère public de la mise sous contrôle judiciaire, par le juge d'instruction, des 5 principaux mis en cause, jugeant, d'après notre source, cette mesure incompatible avec la gravité des chefs d'accusation qui collent à ce dossier, à savoir dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, trafic d'influence, défaut de facturation et attribution de projets fictifs. A rappeler qu'un expert dépêché depuis une wilaya de l'Est est déjà sur les lieux et que des dizaines de personnes continuent à être convoquées par le même tribunal. L'ex-directeur du secteur sanitaire Houari Boumédiène, son économe, un receveur, le responsable de la maintenance et celui des magasins sont concernés par cette mesure préventive qui vient de faire l'objet d'un appel de la part du procureur de la République. A Souk Ahras, le dossier DJS est au stade de l'instruction depuis le mois de décembre 2008, et une demande de contre-expertise a été demandée par au moins quatre mis en cause sur les dix personnes mises sous contrôle judiciaire. La défense de ces dernières a basé son recours sur douze points relevés lors de l'expertise, ainsi que sur la phase l'ayant précédée. L'affaire de l'OPOW, depuis plus de sept ans, n'a toujours pas connu d'épilogue. Plusieurs personnes, dont des élus de l'APC et de l'APW, des promoteurs, des responsables administratifs, un ex-député et des représentants d'institutions financières, sont impliquées de manière directe dans cette affaire dévoilée, rappelons-le, par les enquêteurs de l'IGF en 2001/2002. Dans ces trois affaires, le préjudice financier causé au Trésor public est estimé à des millions de dinars.