Les Mouloudéens ne s'attendaient sans doute pas à voir les gars de Baraki oser défier leur suprématie. Soutenus par un public nombreux, l'équipe du CRB Baraki, le Cendrillon, a tenu la dragée haute au MC Alger, champion d'Algérie 2008 et détenteur du trophée 2007, lors de cette 40e finale de la coupe d'Algérie seniors hommes de handball. D'une grande intensité, le match a débuté sur les chapeaux de roue ; Houari Saïhi (CRBB) d'un côté et Omar Chahbour (MCA) de l'autre, ont guidé les manœuvres au cours d'une première mi-temps pleine de suspense. L'écart ne dépassait pas les deux buts tant la concurrence était rude. La première mi-temps est finalement revenue au MC Alger sur le score étriqué de 11 à 10. Au retour des vestiaires, les protégés du duo Belhocine–Zeguili (MCA) vont pousser leurs adversaires à commettre des erreurs, ce dont les camarades de Hamad, souvent en supériorité numérique, en ont profité pour creuser l'écart. Les partenaires de l'excellent Sid Ali Guiti (CRBB), ont trouvé beaucoup de difficultés pour prendre à défaut le gardien Abdelmalek Slahdji (MCA) qui était dans un grand jour. Dans le dernier quart-d'heure, les Noir et Orange (nouvelles couleurs du GSP) ont pris un certain ascendant sur les poulains de Kamel Madoune (CRBB), grâce à leur expérience et ont terminé la partie sur le score de 22 à 18, décrochant du coup leur 21e trophée et par là même le doublé de la saison.La coupe a été remise au capitaine d'équipe Hammad par le chef de cabinet du MJS, M. Rezegu. En lever de rideau, les filles du mouloudia d'Alger ont pris le meilleur sur la formation de Hawa de Saïda sur le score de 32 à 23 (mi-temps, 13-8). A signaler que c'est pour la première fois dans l'histoire du handball féminin qu'une finale a été dirigée par un duo féminin. Il s'agit des sœurs jumelles Benfetima Khadidja et Zahra. Une finale gâchée par les « supporters ». Des scènes regrettables ont eu lieu à la salle Hacène Harcha lorsque des « supporters » de Baraki se sont déchaînés et ont lancé des projectiles. Des incidents qui ont eu des conséquences directes, puisque la partie a été arrêtée à plusieurs reprises. Une ambiance similaire aux scènes de violence que connaissent nos terrains de football. Certes, les deux arbitres ont été totalement dépassées par le déroulement de la finale, mais cela ne justifie nullement le débordement antisportif de la galerie de Baraki. Il a fallu à maintes reprises l'intervention du service d'ordre pour que la partie puisse arriver (difficilement) à son terme. A. C., N. M.