Le sort des détenus algériens en Libye a été évoqué par M. Messahel au cours de son passage au forum de l'ENTV. Il a rappelé la signature récemment d'un accord entre les deux Etats sur l'échange de détenus. Le ministre a indiqué que dans le cadre de la mise en application de cet accord, une délégation algérienne, composée notamment de magistrats, s'est déplacée samedi en Libye pour accomplir les procédures d'ordre technique nécessaires à l'exécution de ce même accord. Il souhaite ainsi un prompt dénouement de cette question. Autre question préoccupante : la situation sécuritaire dans la région du Sahel. M. Messahel a affirmé qu'effectivement une importante rencontre de sept chefs d'Etat de la région, à savoir l'Algérie, le Tchad, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et la Libye, aura lieu prochainement à Bamako. Mais il exclut que cette rencontre soit sous l'égide d'une quelconque institution étrangère à ces pays. Selon lui, la date de la tenue de cette rencontre n'a pas été encore fixée, annonçant la participation au plus haut niveau de l'Algérie. M. Messahel précise que l'Algérie refuse toute ingérence d'autres organisations ou pays dans la gestion de la sécurité dans la région du Sahel. Le ministre réitère par là-même l'opposition ferme et irréversible de l'Algérie quant à l'installation d'une base militaire au sud du pays. Cela dit, les autres pays voisins sont souverains, dit-il, d'accepter ou de rejeter l'offre américaine de transférer les bases militaires d'Africom de l'Allemagne vers un pays du Sahel. Cette question n'est pas à l'ordre du jour de la prochaine rencontre des pays de la région, précise-t-il, avant d'ajouter que l'Afrique a démontré son aptitude à résoudre ses problèmes par elle-même en créant notamment une force africaine de maintien de la paix dans le continent. Sur un autre registre, celui de la rébellion touareg au nord du Mali, M. Messahel a indiqué que l'Alliance démocratique malienne pour le changement, avec toutes ses composantes, se trouve depuis samedi à Alger afin de se reconstituer pour aboutir à une mise en œuvre globale de l'accord d'Alger signé entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique. « Les différentes composantes de l'Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement se trouvent actuellement à Alger dans une tentative de se reconstituer, après s'être effritée pendant la phase de retrait de l'Algérie en tant que facilitateur, et ce, pour une mise en œuvre globale de tous les aspects de l'accord signé le 4 juillet 2006 à Alger par le gouvernement malien et l'Alliance démocratique », a-t-il annoncé. Abordant la situation dans le continent africain, M. Messahel tire un satisfecit quant au rôle joué par l'Union africaine dans la résolution d'au moins 13 conflits en dix ans.