Le ministre en charge des Affaires maghrébines et africaines n'a donné aucune échéance sur le transfert des détenus algériens en Libye. Alger fait toujours grise mine au projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a éludé le sujet. Questionné à plusieurs reprises sur l'UPM, lors de son passage, samedi soir, au Forum de l'Entv, Abdelkader Messahel a laissé tout le monde sur sa faim. «Je suis ministre chargé des Affaires maghrébines et je ne peux pas m'exprimer sur ce sujet», a-t-il répondu à deux reprises. Confus, M.Messahel n'a pas dissimulé son malaise. Sans donner aucune précision, l'invité du Forum a brièvement rappelé la rencontre des pays arabes, tenue récemment autour de la question. Il s'est refusé à s'exprimer sur le projet ou l'intérêt que lui portent les pays de la rive Sud. Pourtant, M.Messahel s'est bien prononcé là-dessus lors du Forum de la Méditerranée tenu le 6 juin à Alger. Selon le ministre délégué, le projet de l'UPM «doit transformer le partenariat stratégique en espace de prospérité partagée». M.Messahel était également le seul responsable arabe à avoir fait des déclarations sur le projet lors de la rencontre de Tripoli. Le silence observé avant-hier par Abdelakader Messahel cache-t-il un mystère? Pourquoi l'Algérie est réticente? Beaucoup d'interrogations qui demeurent sans réponse. Le mutisme de M.Messahel est loin d'être un fait inopiné. Bien au contraire, il manifeste le doute émis par l'Algérie sur ce projet. La fermeture de la frontière algéro- marocaine n'a pas bloqué les trafiquants. «2 milliards de dollars de contrebande», ont transité par cette frontière, a indiqué le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, lors de son passage au Forum de l'Entv. Le Maroc vient en tête de liste des clients avec lesquels l'Algérie fait les échanges commerciaux, affirme d'autre part M.Messahel. La valeur officielle des échanges est de 570 millions de dollars contre 400 millions avec la Tunisie. Ces chiffres sont, dit-il, une preuve que les relations avec le Royaume chérifien ne peuvent que s'améliorer.