M. Jorge Luis Aspiolea Roig, ministre cubain des Ressources en eau, accompagné de l'ambassadeur de Cuba en Algérie, a visité, hier, plusieurs installations et projets hydriques dans la wilaya de Sidi Bel Abbès qui enregistre, ces dernières années, l'inscription et la réalisation d'importants projets structurants, en particulier le projet d'adduction de Sidi Abdelli (wilaya de Tlemcen). Cette visite qui s'inscrit dans le cadre des échanges bilatéraux entre les deux pays, vise, selon un représentant du ministère des Ressources hydriques, à « comparer les expériences capitalisées par les deux parties en matière de gestion et de distribution des ressources hydriques ainsi que l'examen des contraintes analogues auxquelles elles sont confrontées, notamment pour ce qui est du tarissement de cette ressource sous l'effet conjugué de la sécheresse et de l'industrialisation des économies mondiales. » « Sidi Bel Abbès est assez représentative des caractéristiques propres aux régions souffrant de déficit hydrique chronique », fera-t-il remarquer par ailleurs. Cela dit, la délégation cubaine s'est rendue tout d'abord au barrage Sarno dont la mise en eau remonte à 1954 et qui dispose d'une capacité théorique de l'ordre de 22 millions de mètres cubes. A l'heure actuelle, les réserves hydriques emmagasinées au niveau dudit barrage ne dépassent pas les 500 000 mètres cubes, « à cause de la sécheresse et de l'envasement devenus problématiques », explique-t-on. De même, la station de traitement des eaux du barrage Sarno, d'une capacité de 8 500 mètres cubes/jour, et qui alimente les localités voisines (Sidi Brahim, Sidi Hamadouche...), a été visitée par le ministre cubain. Celui-ci s'est ensuite rendu sur le chantier de réalisation des travaux d'élargissement du canal sud de protection de la ville de Sidi Bel Abbès contre les crues et inondations, puis au réservoir de régulation de Sidi Lahcen disposant d'un système de télégestion qui alimente les localités de Sidi Bel Abbès, Sidi Lahcen et la zone industrielle de Sidi Bel Abbès. La station de traitement et d'épuration de Sidi Bel Abbès (STEP), gérée actuellement par l'EPDEMIA, fut aussi l'une des étapes de cette visite. Au niveau de la STEP, des explications au sujet des capacités de traitement (qui ne dépassent pas les 50%) et des projets de réhabilitation envisagés ont été fournies aux membres de la délégation cubaine. Il était particulièrement question du projet de réalisation d'un périmètre irrigué à partir des eaux épurées par la STEP. Localisé sur la rive droite de l'oued Mekerra, dans un rayon allant de trois à sept kilomètres à partir de la station du fait que les terres agricoles englobées offrent une situation topographique et une pédologie (examen visuel) intéressante, ce projet qui permettra la création de 2 000 emplois devrait voir le jour en partenariat avec la société bélabésienne d'investissement, la SOBIDER.