La gare routière de Boumerdès est en passe de devenir un lieu infréquentable. De par l'anarchie et la confusion qui y règnent tout au long de l'année, cette gare est devenue un calvaire aussi bien pour les voyageurs que pour les transporteurs. En dépit du nombre important de bus (plus de 600) qui y sont admis, donc une importante ressource pour l'exploitant, son aménagement de manière à pallier les manques et à la rendre conforme aux normes élémentaires semble ne pas figurer parmi les préoccupations des responsables. Une situation d'autant plus incompréhensible que cette ville est la destination de milliers d'estivants chaque été. La dégradation continue de la surface ainsi que l'absence d'espaces appropriés pour le stationnement ont longtemps été décriés par les usagers. L'insécurité, l'anarchie, l'insalubrité, la poussière, les avaloirs bouchés, les eaux usées et le commerce informel sont autant de maux qui attendent une réelle prise en charge de la part des autorités locales, services auxquels échoit la responsabilité d'instaurer l'ordre et assurer le bien-être des voyageurs. « Nous payons 1800 DA/mois comme charges de droit d'accès, mais rien n'y est fait pour améliorer nos conditions de travail », regrette un chauffeur de bus assurant la ligne Tizi Ouzou-Boumerdès.