Le premier forum international sur la formation et la recherche dans le secteur de l'énergie et des mines a débuté hier à l'hôtel Hilton. La rencontre est conçue, comme le point de départ d'une démarche qui sera institutionnalisée et qui vise à s'adapter à la mondialisation. Le thème choisi est « La formation dans la conduite du changement ». L'ouverture des marchés et la concurrence imposent aux entreprises du secteur d'être de plus en plus compétitives. Et pour être compétitif, il faut disposer des compétences. Le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, Fayçal Abbas, qui intervenait au nom du ministre, a restitué les objectifs de cette rencontre qui a fait appel à des instituts de formation étrangers et à des experts considérés comme leaders actuellement. Pour le ministre, le colloque permettra de recueillir des propositions concrètes pour mieux évaluer les actions engagées et leurs résultats. Pour le ministre, « la formation est un défi que les entreprises doivent relever pour être compétitives dans un environnement concurrentiel ». Les représentants de plusieurs structures de formation des entreprises du secteur ont commencé dès hier à exposer leurs expériences. Au plan international, le président de la CEGOS, Jacques Coquerel, est intervenu hier sur les liens qui existent entre la formation et la compétence avec comme intitulé « De la formation à la compétence : comment construire un avantage stratégique ». Le président de l'Institut français du pétrole, M.-O. Appert, a présenté l'institut et son adaptation aux mutations que connaît l'industrie énergétique dans ses différents métiers. Sonatrach et Sonelgaz ont livré aussi leurs expériences et quelques statistiques sur l'action de formation. L'Ecole des mines de Paris a présenté, grâce à M. Duchène, l'« autre philosophie de la formation pour le secteur minier ». Pour les structures nationales, M. Raïs, PDG de Naftogaz, et M. Khebri, PDG de l'IAP, ont abordé les infrastructures et les potentialités. Pour les journées d'aujourd'hui et de mardi, des sessions sur la formation et le développement des ressources humaines, les actions novatrices, le partenariat, la recherche au service de la formation... sont programmées. Des structures privées, comme le MDI-Alger dirigé par Brahim Benabdeslem, seront présentées. M. T. Laurenson de la Rober Gordon University Aberdeen et William Ryan de Gas Technology Institute Chicago présenteront leurs universités et instituts spécialisés. Des experts et consultants de renom sont aussi au programme comme M. Meignant qui interviendra sur la « Stratégie de l'entreprise et développement des compétences » et M. C. Van Den Berghe, professeur agrégé HEC Montréal, qui parlera des « Nouveaux domaines et méthodes de formation pour la conduite et l'accompagnement des entreprises dans leur mutation ». Mardi, Mme E. Castro abordera l'expérience de la compagnie espagnole Repsol YPF dans la Corporate University. Cette rencontre devrait permettre au secteur d'aborder sa mise à niveau en matière de formation aux standards et aux exigences qui ont cours au niveau international. « Un minimum de 30 milliards de dollars pour 2004... et même plus », selon le PDG de Sonatrach Les prix très élevés sur le marché pétrolier nous permettent de prévoir des recettes pour l'ensemble de l'année au minimum de 30 milliards de dollars et plus s'il n'y a pas de chute drastique des prix, a déclaré hier à la Chaîne III, Mohamed Meziane, PDG de Sonatrach. La fiscalité que Sonatrach versera sera plus importante que prévu, si l'on tient compte du calcul de base du baril à 19 dollars, a-t-il ajouté. Le cash-flow que dégagera la compagnie nationale lui permettra de réaliser une bonne partie de ses investissements cash, a encore indiqué M. Meziane.