Les habitants des villages Bir Slam, Ibachiren et Ireza s'insurgent contre la réalisation en cours d'un gazoduc sur un tracé traversant leur localité et longeant la voie ferrée. Dans une requête adressée au wali, ils n'espèrent pas moins que soit reconsidéré le projet, estimant qu'il présente « un danger pour leur famille ». Lui déniant « une utilité publique », ils soulèvent aussi, dans leur lettre, une non-conformité aux textes, arguant « le non-respect » de la distance de 75 mètres que commande le périmètre de protection. Ils souhaitent donc que soit « dépêchée sur les lieux une brigade technique » afin de procéder aux expertises qui s'imposent. M.M. Kamal Kasmi et Abdelmalek Choulak, se réclamant représentants des riverains, veulent souligner à ce titre qu'ils « n'ont été entendus par aucune entité dans le cadre d'une enquête commodo-incommodo ». Leurs terres situées de part et d'autre du futur gazoduc ont, affirment-ils, « été cadastrées et déclarées urbanisables ». Selon M. Choulak, l'actuelle APC leur aurait suggéré même le type d'activités et le gabarit des constructions. Ce qui est quelque part, concluent les contestataires, « en contradiction avec la servitude que requiert le passage d'un gazoduc ». M. Kasmi, lui, est propriétaire d'une construction située « à 35 mètres au maximum » du passage des canalisations. Le bâtiment, dont le permis de construire est délivré en 1998, abrite une fabrique d'aliments pour bétail entrée en activité en 2004. Les riverains, selon nos interlocuteurs, craignent, « en plus d'une probable dévalorisation » de leurs terrains, que leur soit « dorénavant refusé tout projet » de construction dans les limites de la servitude.