Le comité de village de Takrietz dans la wilaya de Béjaïa a adressé une déclaration au wali pour exposer les problèmes que vit quotidiennement la population de cette localité située sur la RN26. “Notre village bénéficie d'une place stratégique. Il est resté en marge du développement. Notre localité est victime d'un découpage administratif incongru, décidé en 1984. Takrietz s'est retrouvé, au dam de ses habitants, rattaché à la commune de Souk-Oufella dont le chef-lieu est distant de 8 kilomètres avec un relief des plus accidentés .Or, il est important de souligner que notre agglomération dont la population est estimée à plus de 5 000 âmes relevait antérieurement de la daïra de Sidi-Aïch, située seulement à 4 km avec un accès des plus aisés”, lit-on dans cette missive. Le comité de village de Takrietz a mis également en exergue la situation géographique stratégique mais non rentabilisée de leur localité : “Notre village est traversé par la RN26, la voie ferrée, l'oléoduc, le gazoduc et l'oued-Soummam. Comme il est aussi parcouru par la RN74 qui lui donne un accès à la région est du pays. Cependant, il est resté en marge du développement.” Dans cette même déclaration, le comité parle aussi “d'insouciance des autorités”. “En dépit d'une situation des plus alarmantes et des efforts incessants des élus locaux, les autorités détenant le pouvoir de décision ne semblent pas s'en soucier outre mesure. Pis encore, il ressort clairement que certains de ces responsables décideurs, participent intentionnellement au pourrissement du climat social. Sinon comment expliquer les faits suivants : le refus des autorités d'appliquer un arrêté municipal interdisant le squat des trottoirs par des commerçants, le laxisme flagrant des autorités compétentes devant la vente à ciel ouvert de la drogue, ce qui a valu à notre village le surnom de Colombie. En outre, les infrastructures sportives et culturelles à Takrietz sont réduites à une peau de chagrin. Dans ce cadre, une assiette de terrain a même été proposée par le comité de village aux autorités concernées, dont une copie a été transmise au wali de Béjaïa. Pour la procédure de l'expropriation, et la promesse faite à ce sujet lors de la rencontre tenue le 8 mars 2009 entre le comité de village de Takrietz et l'exécutif de wilaya, n'a pas été tenue à ce jour”, lit-on encore dans cette missive. Le comité de cette localité interpelle le wali de Béjaïa et énumère également d'autres promesses non tenues par les autorités : Lors de cette réunion avec l'exécutif de wilaya tenue en mars 2009, une plate-forme contenant les principales préoccupations des villageois de Takrietz a été remise à l'exécutif mais de toutes les promesses faites à ce jour, une seule a été tenue, à savoir le transfert des assurés sociaux de l'agence de Chemini vers celle de Sidi-Aïch. L'éclairage public n'a été rétabli qu'à moitié, lors de cette réunion le directeur de l'urbanisme nous a appris qu'une enveloppe conséquente est prévue pour l'aménagement, et ce une fois le POS approuvé. À ce jour, rien de concret n'est à signaler. Même le projet d'accotement sur la RN74, à la sortie du pont, traîne depuis une année. “La missive du comité de village de Takrietz fait état des mesures urgentes à prendre par les autorités à savoir “la réfection des trottoirs, des conduites d'eau potable trop vétustes, des réseaux d'assainissements, le curage des avaloirs, la construction des abribus, l'aménagement des espaces verts et la réalisation des aires de jeux”. Enfin, le comité de village demande que Takrietz soit érigé en chef-lieu de commune, lors du prochain découpage administratif.