Jeunes du monde & entreprises ». Sous cet intitulé, une cérémonie célébrant la sortie de la 61e promotion de l'Institut européen des affaires (IEA) a eu lieu mercredi matin sous le Toit de la Grande Arche de la Défense (le site parisien qui héberge d'importantes institutions financières françaises et internationales). Paris : De notre bureau Particularité de cet événement, outre le fait qu'il ait été parrainé par le PDG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, c'est l'inclusion, parmi les lauréats, de la première promotion de diplômés de l'EFTG d'Alger (Ecole de formation en techniques de gestion). Sur les 38 étudiants (23 jeunes femmes et 15 jeunes gens) de l'EFTG qui ont obtenu le certificat européen des Affaires, 31 ont fait le déplacement d'Alger. Ce diplôme sanctionne des études de niveau licence en gestion suivies par des étudiants français et européens. Fruit d'un partenariat conclu il y a un an entre l'IEA et l'ESEM-Alger, une filiale de l'EFTG, cette formation a été réalisée à Alger avec le concours de professeurs de l'IEA et de professeurs algériens. Deux filières figuraient dans le programme IEA/ESEM-Alger : commerce international et banques-assurances. De nombreuses personnalités du monde des affaires et de l'université, réunies autour de D. Rivet, président de l'IEA, et de Mme Amina Benadesslem, directrice de l'EFTG, ont pris part à cette cérémonie organisée en partenariat avec le magazine Jeune Afrique. Avant de remettre leur diplôme aux étudiants de l'IEA et de l'EFTG, le PDG d'Air Algérie, dans une allocution sur le thème « Le défi du management dans l'entreprise algérienne », a relevé qu'« il n'y a pas de logiciel tout prêt pour redresser une entreprise. Chaque situation est particulière », ajoutant que « toutefois, mon expérience m'a montré qu'il y a quelques principes fondamentaux qu'il faut absolument respecter pour espérer une quelconque réussite ». Le premier principe, selon Abdelwahid Bouabdallah, nommé il y a quatre mois à la tête d'Air Algérie pour la redresser, c'est de « bien comprendre qu'une entreprise c'est d'abord des hommes. Et c'est seulement avec eux que vous pouvez changer quoi que ce soit de solide. La stratégie, l'organisation, la technologie, les montages financiers… tout cela est important. Mais sans des hommes motivés, vous ne pouvez rien faire de véritablement sérieux ». Quant au second principe, c'est de « chercher toujours à questionner les habitudes et les pratiques en usage. Certaines peuvent se révéler bonnes. Mais bien souvent, on s'aperçoit que ce sont précisément les habitudes ancrées depuis longtemps qui sont la cause des difficultés de l'entreprise ».... « Or, lorsque vous posez les bonnes questions, vous trouverez toujours des gens de l'entreprise qui sont bien au fait des problèmes créés par ces pratiques. Et c'est là que réside mon troisième principe : il faut écouter les gens de l'entreprise… Surtout ne pas se contenter d'écouter seulement les membres de la direction. Parce que souvent, ce sont eux qui sont les gardiens des mauvaises habitudes… et des blocages. » Le quatrième principe retenu par le PDG d'Air Algérie est de « créer cette relation de confiance. Mais une confiance vraie. Sans arrières pensées ! Sans malentendu ! ». Et pour finir de conseiller aux nouveaux diplômés d'être « des collaborateurs qui vont dans le sens du changement ».