Plusieurs localités de la capitale ne disposent ni de jardins publics et encore moins d'aires de jeux. On a tendance à les localiser dans les quartiers qu'on qualifie souvent de « défavorisés ». Citons en guise d'exemple Bourouba, Haï El Badr, l'Appreval, cité Maya et El Megharia. Faute d'espaces de détente, certains habitants se constituent en groupes à l'intérieur des cafés quitte à s'exposer aux diverses nuisances, comme le bruit, les mauvaises odeurs et la promiscuité. D'autres se rassemblent à certains endroits considérés comme de véritables points de chute. « Ces endroits se situent généralement à proximité des cafés. Des groupuscules composés de jeunes et même d'adultes, s'y constituent. Comme les abords ne disposent pas de bancs publics, les participants qu'on nomme ‘'Ridjal Ouakifoun'', restent debout sur les trottoirs et passent des heures à discuter de tout et de rien », observe un habitant de Bourouba. Les élus locaux sont mis à l'index concernant ces carences en matière d'aménagement des espaces récréatifs. « Les nababs issus des différentes représentations politiques n'ont jamais pensé à nous aménager des jardins publics. Ils ont affecté les terrains disponibles pour la réalisation des marchés de proximité et des locaux commerciaux pour se servir en toute impunité et faire profiter leurs proches. Le cas du marché de proximité de Oued Ouchaïah est édifiant. Il a nécessité 4 milliards pour sa réalisation. Finalement, par manque de sécurité, il a été boudé pour devenir un lieu désolé après que les matériaux eurent été volés. Avec ce budget, on aurait réalisé plusieurs espaces verts », a témoigné un membre d'une association locale.