Les habitants comme les estivants souffrent énormément des piqûres de moustiques à Annaba. Source de nuits blanches pour les adultes et de maladies pour les enfants, notamment les encéphalites, le paludisme, la dengue et la fièvre jaune, ces diptères sont des milliards à squatter tous les immeubles et autres espaces verts, n'épargnant aucune personne, aucun quartier ni cité. C'est l'indifférence des gestionnaires de la wilaya, notamment ceux chargés de l'environnement, qui est à l'origine de cette situation. Chaque année, l'on annonce en grande pompe la mobilisation d'une cinquantaine d'agents et d'un nombre impressionnant de vaporisateurs, d'atomiseurs, de pulvérisateurs générateurs de brouillard et d'une importante quantité d'insecticides à forte odeur de gasoil. Ces effectifs et ces moyens sont toujours inefficaces au regard de la multiplication des moustiques, été comme hiver. Chaque année, les élus de la commune s'apprêtent à engager un combat « décisif » contre ce coléoptère, mais en vain. Le résultat est toujours le même, car l'on est jamais passé à une méthode autre que celle traditionnelle, sans efficacité. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les caisses des drogueries et celles d'autres commerçants spécialisés dans les insecticides sous toutes les formes sont renflouées davantage. Les pastilles, les bâtonnets, les vaporisateurs et diffuseurs électriques se vendent comme des petits pains. Par sa politique défaillante, l'Etat fait payer les ménages composés, en majorité, de petites bourses déjà rongées par la cherté de la vie. Ceux qui sont plus ou moins aisés, c'est le climatiseur qui pallie à la situation. Mais, cet appareil aussi est inefficace lorsque l'on sait qu'en période estivale, les opérations de délestage électrique sont pratiquement régulières.