L'ICANN, l'organisme en charge des noms de domaines sur internet a assoupli jeudi dernier les règles en la matière, pour autoriser l'introduction de centaines, voire de milliers de nouvelles extensions de noms de domaines sur internet, qui viendront s'ajouter aux actuels « com » et consorts. Il s'agit de la première réforme radicale du système d'adresses du web. L'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), un organisme de droit privé à but non lucratif, a approuvé à l'unanimité la libéralisation des extensions au dernier jour d'une semaine de réunions à Paris. Les nouveaux noms de domaines ne feront probablement pas leur apparition avant l'an prochain. L'ICANN doit encore régler de nombreux détails, notamment le montant des droits à payer pour l'octroi d'un nom avec une nouvelle extension, qui devraient dépasser les 100 000 dollars (63 500 euros) pour chaque nom. De quoi aider l'organisme à couvrir des frais estimés à 20 millions de dollars (12,7 millions d'euros). Les noms de domaines permettent aux ordinateurs de trouver des sites Internet et de diriger les courriers électroniques vers leurs destinataires. De nouveaux suffixes pourraient aider des sites web à promouvoir des noms faciles à mémoriser, alors que beaucoup parmi les meilleurs noms de domaines actuels ont déjà une extension en « .com ». Les nouvelles extensions pourraient désigner un lieu comme « .nyc » pour New York City, « .berlin », ou des activités économiques comme « .bank ». Une autre proposition examinée par l'ICANN vise à autoriser des adresses rédigées entièrement dans des caractères typographiques autres que l'anglais. L'ICANN a fait savoir qu'il allait solliciter l'avis du public sur cette proposition avant sa prochaine grande réunion en novembre prochain.