Les pluies torrentielles qui se sont abattues, lundi dernier, sur Sétif et ses environs ont « démasqué » les innombrables tares d'un réseau routier faisant, encore et toujours, l'objet de bricolage et rafistolage lourds à supporter par le Trésor public, seul à faire les frais du travail bâclé. Sous-dimensionnés ou mal entretenus, les égouts, regards, caniveaux et canalisations en de nombreux endroits de la cité ont été « submergés » par la pluie qui s'est « mêlée » aux eaux usées ayant, des heures durant, empesté l'atmosphère de plusieurs endroits. Les malfaçons ont, une nouvelle fois, transformé de nombreux axes routiers en piscines, pardon, en oueds ayant drainé et traîné dans leurs sillons des tonnes de boue et de pierre. Piégés par le cadeau empoisonné qui leur a été offert, un jour, par une municipalité, toujours hantée par les vieux démons du croche-pied et de la suspicion, les agents de l'ONA (office national de l'assainissement) ont, le lendemain, trouvé toutes les peines du monde pour « déboucher » les regards et avaloirs d'une agglomération ayant payé les pots cassés d'une mauvaise gestion. Empêtrée dans les inextricables problèmes internes, qui n'en finissent plus, l'assemblée communale n'a pas jugé utile de déblayer et de rendre, le cas échéant, la chaussée carrossable. Plusieurs axes de certains quartiers situés loin du point de mire des décideurs offrent, à cause de « cet oubli », une piètre image d'une ville qui n'est propre que dans l'esprit de certaines personnes ne voulant en aucune manière affronter l'amère réalité. La population d'une aussi grande cité, ayant souffert et en silence des frasques de la précédente assemblée « remerciée » sans laisser d'impérissables souvenirs, n'est apparemment pas au bout de ses peines. A la quête d'un nouveau CHU, d'une grande maternité encadrée par des gynécologues « made in bladi », d'un parc d'attraction répondant aux normes, d'une Aïn Fouara restaurée, de la réouverture de l'école des frères Berchi, la réhabilitation de l'éclairage public boiteux en de nombreux endroits inaccessibles la nuit, d'un nouveau plan de circulation et de bien d'autres commodités des temps modernes, la population en a assez des pitreries, d'autant plus qu'il ne reste dans l'oued que ses galets.