Avant de partir en vacances, notre assemblée populaire de wilaya s'est réunie en session ordinaire pour débattre des affaires de la cité. En prologue, une conférence de presse, tenue hier par le P/APW et son collège, a permis aux journalistes d'interpeller les élus sur les questions intéressant en priorité la population. Il y a eu des digressions bien entendu, et Rabah Boussouf a dû s'expliquer en réponse à une question relative à l'évacuation des casernes militaires occupant la ville de Constantine, notamment son centre. Quelle est la position de l'assemblée à ce sujet, et qu'est-il prévu pour faire avancer le dossier, sachant que le ministre de l'Intérieur, Noureddine-Yazid Zerhouni avait déclaré à ce sujet, il y a deux semaines, que le gouvernement y réfléchissait ? Un peu gêné, le conférencier a répondu que cela ne dépendait ni de lui, ni de son assemblée. « Ça vient d'en haut », a-t-il dit ; cependant il souhaite, comme tous les Constantinois, que les casernes soient évacuées de la ville pour qu'un espace aussi vital soit récupéré, tout en rappelant l'effort déployé pour dégager la prison du Coudiat et la caserne de la gendarmerie ; une cause tenue en échec par les lobbies opposés au projet. L'on sait, en effet, que l'APW n'est pas une institution qui conçoit, finance et réalise des projets, mais l'on sait aussi qu' elle ne se limite pas aux propositions, contrairement à la position timorée de son président Rabah Boussouf. Bien plus que cela, c'est une force d'opposition qui a la latitude et doit avoir l'esprit et le poids nécessaires pour influer sur les décisions touchant directement ou indirectement à l'intérêt de la wilaya et de sa population. Par conséquent, on s'attend à ce que cette assemblée ne se contente pas de pitance maigre en se limitant aux propositions, mais beaucoup plus. Les élus, étant les représentant du peuple, et compte tenu du pouvoir dont ils sont investis par la Constitution, peuvent faire face, y compris à l'institution militaire pour négocier et plaider la bonne cause, celle de la disparition des casernes, d'autant que la question semble être arrivée à maturité en hauts lieux. Et si l'assemblée a besoin du soutien de la population, les scores de l'élection de novembre seront, à coup sûr, multipliés.