M. Khaled, vice-président d'obédience RND, chargé de l'administration et des finances et l'un des mentors du maire Omar Bekki, a présenté sa démission du poste qu'il occupait devant l'exécutif communal qui l'a aussitôt entériné. Son retrait des affaires serait motivé, à en croire l'intéressé lui-même, par « la médiocrité qui règne dans cette assemblée où chacun voudrait s'engraisser en faisant fi des textes et des lois ». Propos vite contredits par son président et par un élu qui parlent « d'une lettre –pétition signée par 16 membres car sa gestion des affaires ne cadre pas avec la vision qu'ont ses autres pairs, toutes tendances politiques confondues ». Son lâchage a été aussitôt suivi par l'intronisation d'un élu FLN, M. Khaled qui s'est vu confier les rênes de la commission des affaires sociales, auparavant entre les mains d'un élu du parti FNA. Un cadeau plutôt empoisonné, diront certains au fait de la politique locale, par le maire à son frère ennemi du FLN. Une reconfiguration du staff après seulement sept mois des élections du 29 novembre, qui ne plaide pas pour la sérénité dans cette assemblée, déjà mal partie avec l'accaparation totale avec exclusion du FLN par le RND, mu par ses 10 des 23 sièges acquis dans la douleur au soir du scrutin mais aussi par la grâce de la loi de la majorité. Les forces en présence, ainsi divisées, préludent d'une suite et d'une cohabitation difficiles si l'on s'astreint au jeu des chiffres, des reniements - repositionnements mais aussi d'un bruit qui a déjà débordé du cadre, s'agissant de la gestion de la fameuse opération liée à la visite du président et s'élevant à près de 530 millions de dinars. Une affaire qui semble conditionner toute la problématique de la gestion de cette APC, à moins que les pouvoirs publics en décident autrement…