Le projet d'évitement de la ville de Kherrata vient de connaître un premier pas concret vers la réalisation. Celui-ci vient en effet d'être inscrit officiellement, d'après les autorités locales de la wilaya de Béjaïa. Ne possédant qu'une route principale qui la traverse et la relie à l'ensemble des wilayas de l'est du pays, la ville voit le passage de 15 000 véhicules par jour, d'après le directeur des travaux publics, dont 35% de poids lourds générés essentiellement par l'activité du port de Béjaïa. Ce qui évidemment n'est pas sans désagréments sur cette ville enserrée par les montagnes rocheuses. Lancée depuis 1995, l'étude du projet de réalisation a été présentée au wali de Béjaïa lors de la visite d'inspection qu'il a effectuée la semaine dernière dans la localité. Le projet consiste, pour sa première phase, en la réalisation de deux viaducs (600 m et 350 m), de deux tronçons de route en plus d'un échangeur. La cagnotte des 450 millions de dinars alloués à cet effet est jugée insuffisante par le directeur des travaux publics, qui estime le coût réel des ouvrages à 1,5 milliard de dinars. Aussi, le premier responsable de la wilaya propose d'envisager un montage financier commun entre le ministère des Travaux publics, la wilaya et l'APC pour prendre en charge la réalisation. De même qu'il a été proposé d'intégrer le dédoublement de la route pour donner plus de consistance au programme. Un avis d'appel d'offres national et international sera lancé dès que le dossier sera avalisé par la commission nationale des marchés, a-t-on annoncé.