Photo : S. Zoheir L'état de dégradation avancée du réseau routier à travers l'ensemble des localités de la wilaya de Béjaïa pousse les usagers, les transporteurs et les citoyens à investir de plus en plus la scène publique pour protester et réclamer sa réparation. Si les routes nationales sont relativement mieux préservées, les chemins de wilaya, les chemins communaux et les pistes qui desservent les localités et les villages éloignés sont pour l'essentiel sérieusement endommagés. Très peu entretenues faute d'enveloppes financières conséquentes, les voies de communication sont partout cahoteuses. A l'intérieur même des villes, les liaisons entre les différents quartiers sont jalonnées de crevasses et de nids-de-poule qui mettent les mécaniques à rude épreuve. Cette situation dangereuse, qui engendre nombre de complications et de dommages collatéraux, appelle des projets de revêtement et d'élargissement conséquents. Au cours d'une récente visite d'inspection dans la wilaya, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait dévoilé un ambitieux projet dans ce sens. Ainsi, la prise en charge de pas moins de 326 km de chemins de wilaya traversant 33 communes et de 815 km de chemins communaux desservant 40 municipalités a été annoncée dans le cadre du programme de réhabilitation du réseau routier de la wilaya. Au passage, le ministre des Travaux publics a laissé entendre que l'entretien du réseau routier incomberait désormais à des entreprises spécialisées en la matière. Une première tranche de 7 milliards de dinars a été débloquée à cet effet pour l'exercice 2010. La réalisation d'un échangeur au lieu-dit Quatre Chemins à l'entrée de la ville de Béjaïa, l'étude d'un projet d'évitement de la ville de Tichy et le dédoublement du tronçon de la RN 9 reliant Souk El Thenine à Kherrata sur une trentaine de kilomètres figurent, toutefois, parmi les priorités des autorités locales qui tablent sur l'inscription d'autres opérations au profit du secteur.