Un festival marqué par l'accueil, l'hospitalité dans un palace high-tech, les transports (des dizaines de limousines précédées de motards pour ouvrir la route). Oran : De notre envoyé spécial Cette noria de limousines roulaient de jour comme de nuit et les centaines de VIP pouvaient se pavaner... Le Festival d'Oran a accueilli près de 250 invités du monde arabe, d'Europe, des Etats-Unis. On pensait le handicap insurmontable : de trouver un lieu, une équipe, une volonté, des moyens pour que l'Algérie rejoigne le circuit des grands festivals internationaux. Ce n'est plus du tout le cas. Le Festival d'Oran a déjà une sacrée allure. La flamme cinéphile y a brûlé une semaine durant. L'examen de passage est réussi. Il reste à régler la question des programmes. Comme dans tous les grands festivals, l'espace des programmes est toujours incertain. Ce n'est jamais garanti d'avance. Dans les manifestations les plus prestigieuses, Cannes, Venise, Toronto ou Berlin, il y a toujours des ressorts qui ne fonctionnent pas. Des œuvres qui ne suscitent aucun sursaut critique. On l'a vérifié tout récemment à Cannes même. C'est pareil partout, et le Festival d'Oran n'y échappe pas. Ce n'était pas toujours l'extase dans les salles obscures. Assis au Colisée, au milieu d'Oranais et Oranaises plutôt sages, il arrivaient des moments où le charme se dissipait et qu'au milieu d'une projection, on regarde par où est la sortie... Désormais, les organisateurs vont devoir bien traiter cette question et ne viser si possible que la bonne qualité. On dira alors du programme d'Oran que l'on n'a pas perdu notre temps. Mais qui osera encore taper sur le Festival d'Oran : un festival au soleil, au bord de la Méditerranée, qui a fait cette année un parcours quasi sans faute. Khaled, le dernier soir, a mis le feu au Théâtre de Verdure. Le king a cassé la baraque.