Cela devrait amener les opérateurs publics et privés à revoir continuellement à la hausse leurs ambitions en termes de capacités productrices mises sur le marché. C'est ce que Sonelgaz s'efforce de faire pour satisfaire une demande sans cesse galopante et améliorer le confort de l'utilisateur. Avec seulement 66 cadres dont 9 femmes, 221 agents de maîtrise et 50 exécutants, la direction régionale de Djelfa, qui couvre 36 communes, est en passe d'assurer un service globalement appréciable. Le pari est de toute évidence ardu à cause aussi d'événements impromptus qui dépendent d'un environnement anarchique par rapport aux constructions illicites, qui entraînent une forte consommation frauduleuse et des accidents de tiers, etc. C'est pourquoi Sonelgaz mise sur un recrutement sélectif, une formation professionnelle et un perfectionnement périodique de ses effectifs, majoritairement orientés vers la filière commerciale ; soit, respectivement 85, 59 et 67 pour la seule année 2007. Cet effort de volonté a intégré également le souci d'avoir un impact économique sur des emplois indirects dans 174 entreprises sous-traitants en électricité, en gaz et en maintenance et réparation. Tout cela, afin de remplir autant que faire se peut sa mission de service public en direction de ses abonnés. Il faut signaler que ceux-ci ont connu une évolution de 2% et 7% dans les basse et moyenne tensions électriques (BT et MT), et 11% et 0% dans les basse et moyenne pression (BP et MP) en gaz. L'énergie industrielle, haute tension et haute pression, accuse un résultat nul en 2006 et 2007, ce qui permet de renseigner sur l'absence d'efforts d'investissements, notamment dans le secteur industriel. A noter que le taux de pénétration en gaz est de 69% pour toute la région. Dans le même ordre d'idées, la longueur du réseau de gaz est passée de 1016 km en 2006 à 1065 km en 2007 ; celle du réseau électrique de 2439 km en 2006 à 3837 en 2007 pour la BT ; de 3293 km à 3445 pour la MT. L'énergie gazière consommée en 2007 a atteint 1631 millions de thermies et celle électrique, la barre effarante de 365 GWH. Des niveaux de consommation jugés positifs par Sonelgaz qui ne se désintéresse pas dans la foulée de l'objectif de bonifier son chiffre d'affaires (CA), étant régie, désormais, par la règle de commercialité. Plus précisément, cela revient à comparer la consommation moyenne mensuelle en gaz à la valeur de 3 bouteilles de gaz butane, et celle liée à l'électricité à la valeur de quelque 120 bougies. Cette importante consommation de l'électricité et du gaz s'explique au premier abord par l'étendue des programmes de réalisation impulsés à travers les nombreux fonds que sont ceux du Président, du Sud, du soutien à la croissance économique, etc. L'investissement, qu'il soit public ou privé, dans les secteurs productifs, reste au demeurant loin du minimum exigé pour une wilaya qui vient de glaner la 4e place en termes de population au niveau national avec 1,4 million d'âmes ! Se peut-il que cette vocation pastorale qui lui colle à la peau, et dont elle n'arrive pas à se défaire, soit en même temps un obstacle à sa reconversion dans d'autres secteurs de la vie économique.