L'agence foncière sans directeur Depuis sa création et à ce jour, l'Agence foncière de wilaya n'est pas encore administrée par un directeur titulaire, c'est-à-dire nommé par arrêté du ministre de l'Intérieur conformément aux textes en vigueur ! C'est toujours un gestionnaire nommé localement — à titre précaire et révocable s'entend logiquement — qui est désigné pour, en fait, n'entretenir que l'état des lieux et garder la maison. Cette situation, si elle ne semble pas inquiéter ceux ayant la charge du dossier du foncier urbain, s'érige en un énorme handicap pour ce gestionnaire qui n'a pas les coudées franches et pour les titulaires d'assiettes de terrain à bâtir, dont la situation n'est pas encore assainie, ainsi que ceux potentiellement désireux d'acquérir des parcelles. Pour l'instant, al'agence ne peut s'impliquer dans de grands projets de promotion immobilière, tant que que l'actuelle directrice n'est officiellement pas encore nommée. Festival de la chanson et de la danse naïlies Le premier festival de la chanson et danse naïlies a été lancé samedi à Djelfa, dans la liesse, à l'occasion des festivités commémorant le double anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse. Des troupes de chant et groupes de danse du terroir issues des différentes villes et localités de la wilaya ont défilé à pas cadencés, devant la tribune officielle dressée à l'occasion, au son de la « ghaïta », du « bendir », mais aussi et notamment de la flûte, instrument de musique essentiel de la chanson naïlie. Au timbre du « bendir » et aux sons doux de la flûte, du « defdef » et de la « derbouka », les danseurs et danseuses, drapés de leur habit traditionnel, exécutaient, dans des gestes tout en harmonie, des pas de danse légers et cadencés de la région imitant en cela la colombe et le cheval, symboles de paix et de pureté mais aussi de travail, de puissance et de noblesse. Ce véritable tableau vivant, où toute l'authenticité des Ouled Naïl a été revisitée, a dans un élan de liesse invité les citoyens à rejoindre les groupes folkloriques pour mieux fêter ce double anniversaire. Ainsi, la route de l'Emir Abdelkader a débordé devant cette cohue qui, dans une danse générale faisant penser à l'imposant Carnaval de Rio, a permis à la population, notamment aux invités de la wilaya, de découvrir sur le terrain les authentiques chants bédouins, les danses purement naïlies, mais également les hommes de « la fantasia » qui, malheureusement, n'ont pu se déployer aisément sur la place publique, faute d'espace. L'eau de Zaâfrane laisse à désirer Dans la commune de Zaâfrane, située au nord-ouest du chef-lieu de wilaya, les citoyens continuent d'endurer l'épreuve doublement amère de consommer de l'eau saumâtre, au vu et au su de tout le monde. Cette situation, qui dure depuis toujours, n'a, enfin, que récemment réveillé la bonne conscience de l'administration qui a songé finalement à inscrire une opération d'amenée d'eau potable depuis Kaf Haouès, soit sur 40 kilomètres. A noter que dans certains quartiers de Aïn Ouessara et de Hassi Bahbah, l'on reste encore enfermés dans un mutisme total en consommant une eau de piètre qualité. Le transport à Zaccar, un calvaire Equidistante de Djelfa et de Messaâd, la commune de Zaccar, essentiellement agricole, souffre à ce jour d'un manque criant de moyens de transport de voyageurs vers toutes les destinations ! Souvent, les habitants de cette paisible localité, pour la plupart démunis, sont obligés d'avoir recours aux transporteurs clandestins, sans vergogne, qui saisissent l'occasion pour les déplumer. En fait, Zaccar n'est, en l'espèce, qu'une copie conforme de nombreuses autres localités qui vivent, dans un silence religieux, cette grande contradiction du développement local. Logements sociaux cherchent entrepreneurs Le rythme de réalisation et la qualité des ouvrages en matière de logement sont tels, que le ministre de l'Habitat a approuvé l'utilité d'accorder 3500 nouvelles unités à la wilaya de Djelfa. Un satisfecit qui atteste de la volonté du gouvernement à privilégier ceux qui font montre d'abnégation à l'endroit du programme présidentiel. Seulement, le hic est de savoir qui acceptera de les réaliser sachant que les prix des matériaux de construction et, par implication, d'autres coûts, ont pris de l'envol, alors que le prix de réalisation du mètre carré reste invariablement le même. 29 communes sur 36 en ont bénéficié, dont Djelfa qui a obtenu la part du lion avec 800 logements pour une demande de 40 000 pour toute la wilaya. Pour l'heure, les entrepreneurs ne se bousculent pas au portillon, et c'est seulement en partie que ces logements connaissent un début de réalisation.