Des habitants de certaines cités de la ville de Berrahal, située à 30 km à l'ouest de Annaba, ne savent plus à quel saint se vouer face aux vendeurs à la sauvette de fruits et légumes et de poulet qui imposent leur diktat. Ainsi, chaque jour, et depuis des années, la santé des habitants de plusieurs quartiers, et surtout celle de leurs enfants, est quotidiennement menacée par le comportement négatif des vendeurs illicites. Outre les déchets de tout genre qui s'entassent, les poulets sont égorgées et dépouillées à même le sol, sous les balcons des immeubles, représentant une véritable nuisance pour les habitants. A l'exemple de la cité des 400 logements, réputée pour ses étalages de fortune installés illicitement sur les trottoirs, celle-ci offre des scènes d'un autre âge. Ici, au même titre que du côté de la mosquée « El Anssar », à présent, c'est le tour de certains propriétaires de magasins de squatter les trottoirs, ce qui fait que les vendeurs occasionnels s'installent carrément sur la chaussée. Dans les rues de cette cité, fort achalandées du matin au soir, les automobilistes ne peuvent garer leurs véhicules et sont de facto chassés par les vendeurs « confortablement » installés. « Insalubrité extrême, propos malveillants, grossièreté et autres comportements indignes, sont notre lot quotidien ; cette situation embarrassante nous a forcés à priver nos épouses d'une bouffée d'oxygène en se mettant aux balcons », dénoncent avec amertume des locataires, évitant soigneusement de provoquer ces jeunes qui s'affairent comme dans un nid de guêpes. Quant aux vendeurs illicites en habillement et autres détergents, ils prennent place au grand jour sur le boulevard principal de la commune, rénové à coup de millions de dinars, et dont, à certains endroits, les travaux ne sont même pas achevés. Telle une maladie chronique, l'occupation illicite des trottoirs par les commerçants a touché plusieurs commerces de la « Place rouge » et « l'immeuble de Bouchereb », implantés sur ce même boulevard. Contacté à ce sujet, le maire de Berrahal, Nourredine Dib, déclare avoir « formellement saisi la police de la protection de l'urbanisme et de lutte contre la population, et de la protection de l'environnement (PUPE) du chef-lieu de daïra pour mettre un terme à cette situation à la limite de l'insupportable ».