Conscients de l'handicap de leurs enfants, et sachant qu'aucun centre médical n'existe pour la prise en charge de personnes atteintes de trisomie 21, une déficience mentale qui a pour conséquence de limiter le potentiel de la personne, un groupe de parents, et à l'initiative de deux médecins de la ville de Skikda, viennent de créer la première section de l'Est pour la prise en charge de ces enfants. « Nous avons entamé depuis plus d'une année des recherches pour l'ouverture de ce genre de centres, et c'est grâce à l'association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques (ANIT), implantée à Alger, que nous avons pu ouvrir une antenne à Skikda », expliquera le Dr Mounira Meftah, membre fondateur. Et d'ajouter : « Notre souci majeur est d'améliorer le quotidien de nos enfants grâce à l'insertion scolaire, puis professionnelle, car la grande majorité de nos enfants ne peut ni s'adapter, ni progresser dans une classe ordinaire. Il est donc impératif de leur prodiguer une meilleure prise en charge que celle qui leur est offerte au niveau des institutions spéciales. C'est pour cette raison que nous prévoyons l'ouverture, la prochaine rentrée scolaire, d'une classe spéciale encadrée par une orthophoniste et des médecins spécialisés ». Seul bémol, l'association ne dispose pas de local pour mener à bien sa mission. A ce sujet, un membre de l'association déclare : « Nous avons frappé à toutes les portes et nous nous sommes rapprochés des autorités locales avec un dossier solide appuyé par les recommandations de l'ANIT ; nous avons été bien reçu et avons même décroché des promesses, mais concrètement rien n'a été fait jusqu'à aujourd'hui ». En attendant, les enfants sont actuellement pris en charge et poursuivent des séances de rééducation au niveau d'un bureau situé dans l'enceinte du centre sportif à Merdj Edib, qui leur a été généreusement et provisoirement proposé. « Disposer d'un local confirmera notre statut et facilitera notre tâche, d'autant plus que nous espérons toucher le maximum de familles qui ne sont même pas au courant des possibilités de rééducation, surtout que la prise en charge précoce de cet handicap offre de meilleures chances de guérison », conclura le Dr Meftah.