Après quinze années d'existence, l'Association Nationale pour l'Insertion scolaire et professionnelle des Trisomiques (ANIT), a crée une cellule à Oran. Composée essentiellement de parents d'enfants trisomiques, cette cellule, au même titre que l'association nationale, se fixe comme objectif majeur l'insertion scolaire et éventuellement professionnelle de cette frange de la société. Pour ce faire, tout le travail est axé sur des activités médicales (suivi permanent), scolaires et extra scolaires. L'objectif que se sont fixés les membres de cette cellule est la création de classes pédagogiques. En d'autres termes, il s'agit d'assurer la scolarisation à ces enfants dans les établissements scolaires normaux, par des psychologues et orthophonistes. Un projet ambitieux qui demande des moyens humains et matériels énormes. Il faut savoir que cela n'a pas été décidé par hasard, puisqu'en Europe, des enfants trisomiques sont arrivés à faire des études supérieures jusqu'au grade d'ingénieur. Ceci peut se réaliser, comme nous l'explique un membre de la cellule d'Oran, grâce à « une prise en charge précoce de l'enfant trisomique et un suivi permanent ». Oran compte près de 300 enfants trisomiques et Arzew une soixantaine. Au niveau national, tous les deux jours naissent deux nouveaux trisomiques. Il est à souligner au passage que la trisomie n'est pas une maladie. C'est un état, un ensemble d'altérations causées dans le développement intellectuel du sujet à cause d'un chromosome en trop. Cet état a pour conséquence de limiter le potentiel de la personne qui le présente.