Un Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) sera lancé en octobre prochain pour le bonheur des travailleurs, y compris ceux ayant un bas salaire. Ce fonds, résultant d'une initiative commune entre les pouvoirs publics (le ministère des Finances et la chefferie du gouvernement), l'Union général des travailleurs algériens (UGTA) ainsi que les organisations patronales, a fait l'objet, hier, d'une journée d'étude à l'Ecole supérieure des banques de Bouzaréah à Alger. Cette rencontre, tenue sous la présidence du directeur général du fonds, Mohamed Tessa, en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi, du secrétaire général de la Centrale syndicale Madjid Sidi-Saïd a été une occasion de connaître le FSIE pour la rendre accessible aux travailleurs, notamment ceux touchant un salaire modeste. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, partie prenante de ce fonds en tant que pouvoirs publics indiquera que cet instrument “est indispensable et assimilable aux instruments de gestion de portefeuilles PVCM. On a de tout temps voulu le créer car il apporte des réponses pour la sphère financière”. “Il s'agit, dira le ministre, d'une innovation qui est fondamentale puisqu'elle apporte des réponses économiques dans la création de richesses en développant l'épargne des travailleurs et affecte cet épargne dans l'investissement des entreprises”. Notant qu'il s'agit d'une initiative innovante et structurante de l'économie nationale, Karim Djoudi indiquera aussi que ce fonds aura pour mission d'“ améliorer les retraites des travailleurs”. “À terme, il sera question d'une amélioration du standing social des retraités”. Expliquant que des avantages fiscaux seront accordés dans le cadre de cet instrument, Karim Djoudi ajoutera que son département, en sa qualité de partie prenante dans ce projet, “fera avec la rigueur pour que le fonds constitue une référence”. Madjid Sidi-Saïd, le patron de l'UGTA expliquera, de son côté, que ce projet qui s'inspire de l'expérience du fonds de solidarité FTQ (Montréal, Québec, Canada) compte tenu des relations d'amitiées entre l'UGTA et la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) est bénéfique à plus d'un titre pour les travailleurs. “Il s'agit d'une nouveauté dans le monde du travail, où il sera question d'amener les travailleurs à participer à l'activité de son entreprise à travers l'actionnariat”. Aux yeux du premier responsable de l'UGTA, “il est important que le fonds participe au développement économique et à la sauvegarde des entreprises et à assurer une bonne retraite aux travailleurs”. Qui peut bénéficier de ce fonds ? “Ce fonds est adressé à tous les travailleurs”, expliquera Mohamed Tessa, le directeur général du fonds, dans un point de presse improvisé pour expliquer les arrières les raisons de l'institution de cet instrument. “Ce dispositif consiste à acheter une action à fonds et devenir de fait co-propriétaire du fonds. Il s'agit en d'autres termes d'un actionnariat où le travailleur achète des actions d'une valeur de 200 DA l'action qui est bonifiée à 10%”. Interrogé sur les raisons qui font que la bonification est de l'ordre de 10%, Mohamed Tessa expliquera que la raison est simple : “C'est un épargne du petit travailleur avec un petit salaire. L'Etat rémunère l'effort de solidarité et celle du citoyen qui veut planifier sa retraite”. Et de noter : “Les revenus des retraités sont très faibles, ce fonds aidera les souscripteurs à améliorer leur retraites de même que l'argent du fonds sera transformé en investissement puisqu'il sera mis à la disposition des petites et moyennes entreprises”. Un plafond est fixé à cet égard. Il est de l'ordre de 22 000 DA par personnes et par année, dira M. Tessa. Cette précaution a été nécessaire, dit-il, pour éviter qu'une “personne vient avec 20 millions et prend une bonification de 10% alors que le fonds est destiné aux simples travailleurs avec un petit salaire”. Toutefois, ces PME et PMI seront soumises à trois grandes obligations, ajoutera M. Tessa pour prétendre bénéficier des liquidités du fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi : leur écritures comptables seront remises intégralement ; il sera question de l'analyse de leur plan d'affaires, tout comme il s'agira de rentrer dans leur conseil d'administration pour vérifier le non-changement de la vocation initiale de l'entreprise et que les commissaires aux comptes font leur travail au sein de ses entreprises. Il faut dire, en outre, que les comcepteurs de ce fonds inscrivent au titre des actions prioritaires la préparation d'une campagne de souscription en prévision du lancement du fonds en octobre prochain et visant l'adhésion d'environ 300 souscripteurs. NADIA MELLal