Tout l'entourage hamraoui retient son souffle quand à cette A.G.O tant attendue et qui par la même sera décisive quand à l'avenir du club qui, il faut le dire, est dans une situation embarrassante, équipe reléguée en division inférieure, subventions bloquées, joueurs criant à l'arnaque, report des entraînements, grande évasion de cadres de l'équipe, membres de l'AG divisés et pour couronner le tout, Djebbari vient d'être suspendu par la fédération et ce jusqu'à nouvel ordre. En somme, c'est la bouteille à l'encre afin de faire gagner du temps au chairman du club pour mieux sauter et revenir au premier plan. Mais la plupart des 147 membres de l'AGO (en fait 157 car la liste vient d'être élargie) ne veut, cette fois-ci, pas se laisser faire aussi facilement que cela et veut demander à Djebbari , si bien sûr il sera de mise pour cet après-midi, des comptes, car il faut bien le dire, ce dernier a échoué sur toute la ligne avec un constat d'échec apparent tous azimuts avec à la clé une mauvaise gestion du club et la descente de ce dernier au palier inférieur pour la première fois de son existence. Mais maintenant, ceux qui veulent l'approbation de son bilan moral et financier n'auront pas cette marge de manœuvre en leur faveur car l'opposition, entre autres les « socios », du club qui représentent une force vive de cette formation ne veut pas se faire compter fleurette et va à coup sûr y apposer son Véto et rejeter par la même un bilan fort controversé qui est l'apanage de tout son entourage, impliquant joueurs et staff technique. Cette A.G.O risque aussi de sortir de son cadre comme ce fut le cas lors de la destitution de Meziane où l'on a remarqué que cette dernière s'est déroulée sous le signe de règlements de compte mettant mal à l'aise les notables de la ville d'Oran. C'est à un véritable couperet que Djebbari va devoir faire face car huit jours plus tard c'est au tour de l'AG élective qui sera mise sur pied afin de choisir ou d'élire, c'est selon, le nouveau postulant qui succédera à l'actuel président, car on voit mal Djebbari reconduit à ce même poste, même si certaines mauvaises langues disent qu'il ne veut pas lâcher le morceau, quitte à subir toutes les foudres des irréductibles du club hamraoui. Une chose est sûre, les senteurs d'une fin de règne commencent à enrober l'un des clubs des plus populaires d'Algérie qui, par la force des choses, est devenu un faire-valoir de luxe.