Blocage Le président du CS Constantine, Ali Khatabi, devait remettre sa lettre de démission, hier, à la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs. C?est tout Cirta qui retient son souffle quant à l?avenir du club. La rue constantinoise n?attend qu?une chose : le départ du président Khatabi qui a démissionné jeudi dernier à l?issue de l?assemblée générale ordinaire du club, au cours de laquelle il y a eu la présentation des bilans moral et financier. Une telle issue était attendue depuis quelques jours déjà en raison des grosses difficultés financières auxquelles est confronté le club-phare de l?antique Cirta. Pourtant, lors de cette assemblée dont certains observateurs remettent en cause la validité vu que le quorum n?a pas été atteint (présence d?une soixantaine de membres au lieu des 85 rapportés ici et là sur les 180 membres que compte l?AG au-lieu de 120 inscrits), aucune décision sérieuse et salvatrice pour le club n?a été prise. Alors, le président a décidé de rendre son tablier, pour la cinquième fois en deux ans ! Cette fois sera la bonne, diront les opposants qui ont choisi une nouvelle stratégie pour écarter celui qui, à leurs yeux, est incapable de gérer un club de la trempe du CSC, celle de le laisser faire, tout en fermant le domino, comme on dit dans un jargon local. La preuve est que pratiquement personne, parmi les anciens présidents et personnalités influentes, n?était présent lors de cette assemblée. Soit un véritable désaveu pour le président et son équipe, commenteront les «spécialistes» de la vie du club. Par ailleurs, les comptes du club étant bloqués à cause de l?affaire Cosmedor (société appartenant au frère de l?ancien président Boulhabib), le club se retrouve pratiquement sans argent frais pour faire face aux dépenses actuelles, c?est-à-dire le paiement des arriérés des joueurs (50% de la prime de signature de la saison dernière), les frais du recrutement et ceux du stage de l?intersaison. Les 750 millions de centimes de subventions de la wilaya, qui auront donc du mal à atterrir dans les caisses du club, ne couvriront finalement que 25% des primes des joueurs, alors qu?il faudra au moins un budget de deux milliards de centimes pour débloquer la situation. Sans compter la décision sans équivoque de la justice dans Osmedor où le CSC doit casquer plus d?un milliard de centimes entre remboursement de la dette et les dommages et intérêts. Les choses ne s?arrêtent pas là puisqu?on apprendra également que la wilaya a décidé la fermeture, dès septembre prochain, de l?hôtel El-Marhaba, appartenant au club, et longtemps source de financement du CSC. Cette décision, non sans conséquences néfastes, fait suite à celles déjà prises par l?autorité locale concernant le restaurant de l?ex-Sntv et de l?ancien cercle sous-loué à l?équipementier Baliston. A moins donc d?un sponsor majeur qui interviendrait tel un messie avec au moins un milliard de centimes tout frais, on voit mal comment l?équipe à Khatabi va s?en sortir. C?est une question d?heure, diront les plus avertis. Côté terrain, la situation est aussi dans le flou total puisque le départ de Khatabi risque de provoquer celui de l?entraîneur Slimani.