Bien qu'entamés il y a fort longtemps, les travaux de dédoublement de la RN 24, comparativement à leur début, prennent et d'une manière tout à fait inexpliquée une allure moins soutenue. Les pouvoirs publics avaient mis beaucoup d'entrain dans le lancement de ces travaux, qui ont d'ailleurs atteint un taux d'avancement appréciable. Ainsi, certains tronçons ont été presque parachevés et ouverts à la circulation, pendant que d'autres attendent toujours. De ce fait, les usagers de la route se retrouvent devant une situation confuse. Tantôt ils roulent sur une route à double sens, tantôt sur une route à sens unique ; et en l'absence d'une signalisation adéquate, cela crée une véritable anarchie, qui est à l'origine de plusieurs accidents survenus tout le long de cet important axe routier du littoral est-algérois. Cette situation s'est accentuée cependant avec l'affluence coutumière que connaît la région durant la saison estivale. En effet, en entamant cette voie au niveau de l'intersection est de la ville de Bordj El Kiffan, tout porte à croire qu'il s'agit assurément d'une route à double sens, les automobilistes sont aussitôt surpris par des voitures qui viennent en sens inverse et c'est ainsi que plusieurs télescopages se sont produits, faisant malheureusement plusieurs victimes. C'est en somme un véritable trompe-l'œil qui se présente devant les véhicules. Le cas de cette route ne semble toutefois aucunement soulever une quelconque inquiétude auprès des responsables chargés de la réalisation. De l'avis de la plupart des automobilistes qui empruntent quotidiennement cette route, il serait indispensable que la partie de la route concernée par les travaux soit fermée à la circulation dans sa totalité et ne sera rouverte que lorsque tous les travaux auront été terminés. L'autre solution consiste à ouvrir les tronçons terminés, mais en renforçant la signalisation et la présence d'agents de l'ordre. Signalons, par ailleurs, que ces travaux se sont en fait limités ces derniers temps à la réalisation des bordures de trottoirs, ainsi qu'à la pose entre les deux voies de terre rouge, chose qui n'est d'ailleurs nullement prioritaire. Dans certains endroits, le tracé de la route lui-même se voit bloqué par des propriétés qui n'ont pas fait l'objet d'expropriation, à l'instar de cet atelier de fabrication de matériaux de construction qui freine carrément les travaux au quartier Bateau Cassé. L'intérêt porté aux autres projets congénères dans l'Algérois laisse perplexe, quant à la situation que connaît le projet en question, à l'instar de celui du dédoublement de la RN 36 qui a été lancé pratiquement au même moment, mais qui à été réceptionné en temps opportun.