A quelques minutes de la fin du sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM), le président syrien, Bachar Al Assad, a encore une fois volé la vedette en décidant de quitter la salle des plénières, juste avant que le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, ne prenne la parole. Ce geste aurait mis mal à l'aise le président français, d'après certaines indiscrétions, d'autant plus qu'Olmert évoquait dans son discours « les efforts » entrepris par son gouvernement avec celui de Bachar Al Assad en vue de parvenir à un accord par l'entremise de la Turquie. Cet « incident », qui a immédiatement fait le tour du Grand Palais hier soir, a été tout de même minoré par le duo Sarkozy-Moubarak lors de la conférence de presse, histoire de ne pas gâcher la fête. « Là, vous me prenez vraiment au dépourvu… le président Bachar Al Assad a participé activement et durant quatre heures aux travaux, il ne s'est absolument rien passé… Celui qui colporte ça, doit avoir une arrière-pensée ! », fulmine Sarkozy (faussement) surpris par la question. Et au président Moubarak de voler à son secours -tout en le contredisant - en assénant au journaliste : « Où est le problème si Assad quitte la salle ? Vous savez, il y a certains qui préfèrent lire le discours au lieu de l'écouter. » Conclusion : Bachar Al Assad a bel et bien quitté la tribune. A en croire une collaboratrice de la ministre israélienne des Affaires étrangères, le président syrien voulait juste éviter d'être contraint de serrer la main d'Olmert lorsque ce dernier allait gagner la tribune. Mais dans le fond, Al Assad ne renonce pas à sa promesse de faire le pas en direction d'Israël. Son geste était peut-être juste une façon de sauver les apparences… A signaler que le président syrien, Bachar Al Assad, a déclaré hier soir que « tout pays qui souhaite régler les problèmes du Proche-Orient doit parler avec la Syrie », dans une interview sur la chaîne publique française France 2. « La Syrie est partie intégrante de la solution des questions du Proche-Orient. Tout pays qui souhaite régler les problèmes du Proche-Orient doit parler avec la Syrie », a déclaré M. Assad. Ce dernier a par ailleurs assuré qu'il plaçait notamment ses « espoirs » dans la prochaine administration américaine pour faire avancer concrètement le processus de paix, accusant « l'Administration actuelle de ne pas avoir de vision pour la paix ».