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La population de Chigara veut étancher sa soif
Vivotant sur les berges de Beni Haroun (Mila)
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2008

Du côté de Chigara, commune montagneuse, riveraine de surcroît du barrage de Beni Haroun, la population souffre en silence le martyre à cause de la rareté de l'eau potable.
C'est l'un des plus épineux problèmes auquel est confrontée cette localité distante d'une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Mila, en empruntant l'itinéraire du CW4 qui contourne au Nord le barrage de Beni Haroun. Que l'on soit dans l'une des quatre importantes agglomérations : Zouabi, Ouarziz, Kikba, Sfisfa, comme dans les sept autres mechtas secondaires, l'eau est une denrée rare, voire introuvable en ces temps caniculaires. Ce qui dénote, au demeurant, que le quotidien des habitants de Chigara, connus pour leur simplicité et leur stoïcisme, est aussi pénible que précaire. L'actuel soit-disant réseau d'eau potable est composé de deux châteaux d'eau d'une capacité globale de 750 m3/j, sachant que les besoins réels de la population, qui avoisine les 16 000 âmes, oscillent entre 1 400 et 1 500 m3/j. « Avec ces potentialités dérisoires, nous sommes en deçà de la norme nationale (120 à 150l/j) de consommation journalière du précieux liquide, car le citoyen de Chigara bénéficie à peine du tiers de cette norme, selon une cadence qui va de un à deux fois/semaine », a indiqué le P/APC, Abdelhafid Benchelli. Ce dernier affirme en plus : « Le problème d'alimentation de la population a atteint son paroxysme cet été, puisque les deux châteaux d'eau sont approvisionnés chichement, justement en raison de la raréfaction du produit vital, alors que le seul réseau fonctionnel de Kikba et des Moulins Habbassa alimentant près de 6 000 habitants arrive tout juste à assurer une rotation par semaine ».
La saga des jerricans et… des camions-citernes
Deux autres membres de l'exécutif communal ont rué, à leur tour, dans les brancards : « La collecte du liquide à dos d'ânes, de mulets ou à l'aide de l'encombrant attirail que constituent les bidons et les jerricans est devenue une gymnastique quotidienne à Chigara où les riverains, à défaut de vaquer à leurs occupations, passent leur temps à cavaler d'une source à l'autre pour se procurer quelques litres ». Et nos interlocuteurs d'ajouter : « Il n'existe aucune stratégie intelligente d'alimentation en AEP, en dépit de nos avertissements réitérés aux responsables quant à la prise en charge effective de cette préoccupation, mais ceux-ci ne réagissent manifestement que lorsque des routes viennent à être coupées ». Nous avons constaté de visu, au détour de nos pérégrinations, des cohortes de bambins, d'hommes et de vieilles femmes agglutinées autour de camions-citernes de la commune fournissant de l'eau potable. Une eau qui a valeur d'or dans cette contrée de la wilaya limitrophe du plus grand ouvrage hydraulique national et étiquetée, comble des paradoxes, de « capitale de l'eau », pour reprendre une expression chère au wali de Mila.
Toujours est-il que, contre mauvaise fortune, l'APC a fait bon cœur en mettant au service de la population, en plus des tournées effectuées dans les quartiers, ses deux camions-citernes (deux fois/j) d'une contenance de 6 500 et 10 000 litres afin d'atténuer un tant soit peu la crise lancinante de l'eau. A ce propos, M. Benchelli dira : « Face à la grave pénurie de l'eau potable, nous avons pour unique alternative d'effectuer 30 km par rotation vers Boughardayène, dans la commune de Amira Arrès, afin de faire le plein au niveau de puits appartenant à des privés moyennant 100 DA la citerne ». Et d'ajouter : « Certes, nous disposons de deux autres forages : l'un à Mechta Houari et l'autre à Sfisfa, ainsi qu'un réservoir de 1 000 m3 en réalisation, mais ce ne sont là que de simples succédanés, dès lors qu'une tension insoutenable sur le liquide est omniprésente dans 8 des 11 mechtas de la commune ». Tirant sur le barrage qu'ils considèrent à l'origine de plusieurs maux ayant affecté la région, entre autres l'inondation de près d'un tiers des terres agricoles, les élus locaux espèrent que la suggestion technique de réalisation d'une mini-station de filtrage intercommunale à Chigara ou Beinen pour la résorption effective du problème de l'AEP de ces localités trouvera des oreilles attentives.


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