L'eau n'a pas coulé des robinets des foyers de la commune de Aïn El Turck depuis plus d'une semaine. Les responsables de la Seror justifient cette longue coupure par une panne survenue dans les installations de l'unité de dessalement de l'eau de mer qui surplombe la plage des Dunes, en date du vendredi 11 juillet, même si certains îlots urbains n'ont pas été alimentés bien avant cette date. Les responsables de la Seror ont estimé que la durée des travaux ne dépassera pas les 72 heures, mais apparemment, la panne s'est avérée compliquée. Pendant tout le week-end, la course effrénée des tracteurs-citernes a continué pendant toute la nuit. Lors du point d'alimentation de Trouville, situé sur le flanc de la salle municipale omnisports, le va-et-vient de ces engins agricoles a généré des nuisances pour les riverains. Des bouchons ont été même occasionnés à l'intersection du CW 20 et de la rampe qui mène au point d'eau de Trouville. Les spéculations ont fait monter le prix de la citerne d'eau à 600, voire 700 DA. Il faut savoir que la capacité de la station de dessalement est estimée à 5 000 mètres cubes/jour et malgré cela, l'alimentation en eau potable est depuis toujours perturbée. Avec cet arrêt intempestif, les habitants et les estivants crient haro et sollicitent la réparation immédiate de la station car un vrai danger public se dessine à cause de l'anarchie des citernes ambulantes et la non fiabilité des points d'eau recensés à travers la commune de Aïn El Turck. Cependant, les responsables de la Seror se déclarent impuissants devant la disette des réserves d'eau qui sont qualifiées de « critiques ». Ils diront : « Il n'y aura pas, cette année, d'apport spécial été à partir des barrages de Gargar et de Beni Bahdel », alors que le déficit en eau potable dépasse les 50%, selon ces mêmes responsables. Les retombées économiques négatives sur la région, à savoir la chute des niveaux des baux pendant la deuxième quinzaine de juillet ainsi que le mois d'août, seraient très ressenties, apprend-on.